Avec le relatif apaisement des tensions entre la Chine et les Etats-Unis, les indices sont bien orientés. Le CAC évolue en effet au-delà des 5 400 points, le S&P500 est au-dessus des 2 900 points et le Dow Jones Industrial n’est qu’à 200 points de ses sommets de janvier. Reste le Nasdaq…
J’évoquais la semaine dernière le cas de l’indice, qui me semblait à surveiller de près. Avec le risque, toujours présent selon moi, d’une sortie par le bas du canal ascendant de moyen terme… Les GAFAM montrent il est vrai des signes de faiblesse qui me paraissent assez préoccupants.
Outre le warning de Facebook (US30303M1027-FB) fin juillet (qui avait conduit le titre à plonger de plus de 20%), Apple (US0378331005-AAPL) n’est ainsi guère recherché depuis la keynote de la semaine dernière. De son côté, Microsoft (US5949181045-MSFT) a corrigé hier sur fond de hausse du dividende jugée décevante, tandis qu’Amazon (US0231351067-AMZN) échoue à renouer avec ses sommets historiques du début de mois et a même inscrit ces derniers jours des plus bas descendants (les flèches noires). A noter à cet égard qu’une rupture du canal ascendant (visible en pointillés noirs) ne serait alors pas le meilleur signal…
Or, la vigueur de Wall Street ces derniers mois repose en grande partie sur les envolées de ces poids lourds de la cote… Désormais, que peut-il advenir en cas de poursuite de la correction ?
▶ Les GAFAM s’essoufflent !
Cette situation me fait penser au présage de Hindenburg, ou « Hindenburg Omen ». Si vous n’en avez jamais entendu parler, je vous invite à vous référer à l’interview que j’ai donnée au Monde il y a quelques années. Pour résumer l’idée de fond : dans un marché haussier sain, l’ensemble des secteurs doit avoir une certaine cohérence comportementale.
Problème : depuis deux semaines, le Nasdaq commence à sous-performer et les leaders d’hier ne parviennent plus à « tirer » le marché.
Ce constat est également valable pour le marché parisien, avec des financières qui ont poursuivi hier après-midi leur rebond dans le sillage d’arbitrages liés à la remontée des taux longs, quand dans le même temps les utilities (très endettées) comme Engie ou encore Veolia Environnement tombaient sur des plus bas annuels.
Outre-Atlantique, des signaux analogues se sont multipliés ces derniers jours, comme le montre ce graphique :
Il ne s’agit évidemment pas d’une boule de cristal infaillible et il faut garder à l’esprit que ce type d’indicateurs a conduit à un certain nombre de faux signaux ces dernières années.
Pour autant, ne le perdons pas de vue car il nous a aussi averti de la plupart des grands décrochages de ces 50 dernières années…
FANGMAN réduit à ses deux champions… sommes-nous parvenus au bout de la logique quantitative ?