Nous assistons au plus spectaculaire renversement de situation intraday à Paris et en Europe depuis plusieurs années avec un CAC40 pulvérisant le sommet du corridor 5 552/5 620 pour aller inscrire un nouveau record historique à 5 672,7 (+1,1% vers 14h45) : une heure plus tard, l’indice phare décroche de 0,7% vers 5 563… soit pas moins de 110 points reperdus sur les sommets en l’espace d’une heure.
Alors que le communiqué standard de la BCE alimentait les spéculations sur le déploiement de stratégies de soutien agressives pour contrer une inflation faible et des signaux conjoncturels qui continuent de se dégrader, Mario Draghi douche tous les espoirs et provoque une rechute conjointe des marchés obligataires et des indices boursiers comme on n’en avait plus observé depuis au moins 2 ans.
« Une inflation basse ne devrait pas avoir d’impact négatif sur l’économie », a t-il indiqué.
La BCE estime que les prix devraient se redresser à partir de la fin de l’année 2019 et en 2020 et que le risque de récession est « jugé très faible ».
C’est pour cela qu’un abaissement des taux n’a pas été discuté par le FOMC (conseil des directeurs de la BCE), ni l’extension du programme d’achat d’actifs (prélude à un éventuel QE – Quantitative Easing -).
Alors que le CAC40 dévisse sous 5 570, le rendement de nos OAT est remonté de -0,179% (nouveau record absolu) à -0,069%.
Les marchés viennent de se faire coincer les doigts très fort dans la porte : ils avaient parié à tort que la BCE ne la refermerait pas !
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