Les Bourses mondiales ont connu la semaine dernière un trou d’air mémorable sur fond de propagation du coronavirus.
Et autant, depuis la fin 2019, avec un CAC40 grosso modo au-delà des 6 000 points, les valorisations d’ensemble sur les bigcaps me semblaient quelque peu tendues ; autant le repli de l’indice phare sous les 5 200 points lundi midi amène selon moi le risk/reward « d’achats de dividendes » sur des niveaux beaucoup plus favorables. Tel est d’ailleurs en substance le message que je livre à mes abonnés à BAQ PRO.
A mesure que le printemps approche (et encore plus jusqu’à l’été), le gros de la période des dividendes va en effet bientôt s’ouvrir. A la fin du mois, Total va par exemple se livrer à l’exercice et, avec un cours du géant pétrolier tombé sous les 40 € dans le sillage de la chute du baril ces dernières semaines, l’acompte sur dividende qui sera détaché le 30 mars prochain (pour rappel, Total paye son coupon en quatre fois, à chaque fin de trimestre) sera des plus attrayants.
De son côté, Klépierre détachera un coupon de 2,20 € lundi prochain, ce qui, rapporté au cours actuel (autour de 27 €), représente un rendement non négligeable de 8% – quoique pas inhabituelle pour une foncière.
Attention toutefois, car si certains rendements peuvent s’avérer attrayants, la bonne équation réside dans le couple rendement/pérennité.
En d’autres termes, le rendement immédiat attendu ne doit pas être le seul motif d’achat d’une action. J’en veux pour preuve Pages Jaunes, qui a longtemps affiché un rendement de dividende à deux chiffres, au détriment de bons choix stratégiques… Pour autant, si comme moi vous ne visez qu’un simple aller/retour sur du court terme, vous n’êtes par définition pas tenu de conserver vos actions plusieurs mois.
Des opportunités à court terme dans le secteur bancaire ?
Dans l’immédiat, après la baisse surprise des taux de la FED mardi après-midi, le secteur bancaire a été l’un des plus impactés. Hier encore, la majeure partie du secteur était en recul et du point de vue graphique, à moyen terme, la rechute des rendements obligataires place le secteur dans une situation à risque. Regardez mon graphique hebdomadaire ci-dessous :
Je crains que la zone horizontale (visible en rectangle + flèches vertes) ne se révèle à risque dans les mois à venir. A court terme, on peut néanmoins penser qu’un sursaut technique haussier contestataire survienne, précisément en raison de l’attractivité des rendements de dividendes.
Vu les tendances obligataires en place à moyen terme, je ne suis pas certain de la pérennité des rendements instantanément affichés par bon nombre de valeurs bancaires. Sans doute y a-t-il tout de même quelque chose à « gratter » d’ici le printemps…