Séance à marquer d’une pierre blanche pour Ingenico (FR0000125346-ING), dont le titre s’adjuge 5,93%, à 79,30 €, à un peu moins d’une heure de la cloche.
Le spécialiste français des terminaux de paiement est une fois encore porté par des rumeurs d’OPA. A en croire Bloomberg, des sociétés de private equity souhaiteraient en effet le racheter.
Le site d’informations financières a cité les noms de Bain Capital, de CVC Capital Partners et de Hellman & Freidman. Selon lui, des fintechs seraient également intéressées.
Si aucun nom n’est ici avancé, on peut logiquement penser à Atos, qui lorgnait Gemalto en toute fin d’année dernière – ce qui atteste de son intérêt pour le secteur largo sensu – et s’était fait « griller la politesse » par Thales.
Le secteur est en phase de consolidation
Ce n’est pas la première fois qu’Ingenico est l’objet de telles rumeurs, lesquelles sont d’autant plus recevables que le secteur est en phase de consolidation. En ont déjà témoigné, entre autres, le rachat de Gemalto donc, mais aussi celui du groupe suisse SIX Payment, acquis par Wordline en mars dernier moyennant 2,3 Mds€, et celui de l’américain Verifone Systems, absorbé le mois suivant par un consortium emmené par le groupe de capital-investissement Francisco Partners pour un montant équivalant à 2,8 Mds€.
Concernant cette dernière transaction, qui avait déjà dopé Ingenico en Bourse, Invest Securities jugeait qu’un rachat par un fonds de private equity était difficilement extrapolable au groupe français « pour des questions de préservation des intérêts stratégiques nationaux ». Les informations de Bloomberg tendent à contredire cette thèse, mais le fait est que ces questions se poseraient bel et bien en cas d’opération de cette nature…
Dans l’immédiat, Ingenico, très chahuté en février dernier à la suite de prévisions décevantes, confirme son embellie, l’action ayant progressé de près de 15% sur un mois et de plus de 25% depuis le 26 mai dernier. Sa capitalisation boursière est de facto repassée au-dessus des 5 Mds€, mais nous aurions tort de perdre de vue que c’est la spéculation qui explique largement ce regain de forme…