Donald Trump ne craint plus l’impeachment et rêve déjà d’un second mandat
Après une petite consolidation/respiration de -3% fin janvier, la mécanique haussière s’est tranquillement réenclenchée et les indices américains battent de nouveaux records : le S&P500 inscrit un nouveau record de clôture à tout près de 3 335 points (le plus haut absolu demeure à 3 337,8 points depuis le 22 janvier) et le Nasdaq finit au-delà des 9 500 pour la 1ère fois de l’histoire.
Le Nasdaq se contente de +0,43% au final mais un nouveau record absolu a été établi à 9 565 points.
L’indice des « technos » a vu son avance freinée par la rechute de Tesla, après une flambée à la « dot.com » (ou à la « Bitcoin ») de +40% en 3 séances et de +100% en 5 semaines : le titre qui s’était hissé initialement vers 845$, a replongé vers 734$ (-17,8%) en clôture.
Le Dow Jones (+1,68% à 29 290) rate un « plus haut » pour 80 points (moins de 0,3%) et un zénith de clôture pour seulement 0,2%.
Le principal rendez-vous politique de cette journée de mercredi, c’était le vote du Sénat : sans surprise, Donald Trump vient d’être acquitté des 2 principaux motifs « d’impeachement« , à savoir « tentative d’obstruction au Congrès » et « abus de pouvoir ».
Cela ne signifie pas qu’il soit réellement innocent mais que le jugement politique du Congrès -à majorité républicaine par 52 à 48- signe la fin de ses potentiels ennuis judiciaires (vote à 52 contre 48), au minimum jusqu’aux élections de novembre (qui se tiendront dans 270 jours pour ceux qui suivent ce compte à rebours depuis la calamiteuse primaire démocrate, entachée de « soucis informatiques » et où le « vainqueur » obtient moins de voix que le second .
Des chiffres du chômage tronqués
Trump -tout comme Wall Street depuis 48H- vit sur un nuage et semble déjà reparti en campagne pour un second mandat : la veille, il avait prononcé un discours de l’état de l’Union où il avait vanté une économie « qui ne s’est jamais portée aussi bien »… sans oublier de s’en attribuer le mérite.
Il s’est également félicité de chiffres du chômage atteignant un plus bas historique : c’est une pure fiction statistique, et le chômage n’a baissé en fait que de -1 point depuis son élection.
L’économie américaine crée certes des emplois sous sa mandature, mais à un rythme moins soutenu que lors du second mandat de Barack Obama.
Et surtout, les 4,5% de chômage que revendiquait Hillary Clinton pour illustrer la réussite des Démocrates sur le front de l’emploi étaient qualifiés de « Bullshit » (de « chiffres bidons » pour rester convenable) par Donald trump, citant des dizaines de millions d’Américains -oubliés, anonymisés, découragés- ne figurant plus sur les listes de demandeurs d’emplois.
Ils sont toujours aussi nombreux à subir le « non-travail » mais Trump ne les évoque plus du tout, tant les 3,5% de taux de chômage lui semblent un reflet enchanteur de la situation de l’emploi dont il est l’architecte.
Sa malhonnêteté intellectuelle aurait pu lui revenir en pleine face… mais il traverse décidément une période bénie puisque l’enquête mensuelle d’ADP indique que le secteur privé américain a généré 291 000 emplois le mois dernier, un score deux fois plus élevé que le consensus des analystes qui tablait sur 145 à 150 000.
Encore une de ces variations incompréhensibles des chiffres de l’emploi (aucune puissante vague d’embauche notable sur le terrain ne vient la confirmer) qui doit beaucoup au mystère des formules de calcul « estimatif » et de « redressement » des agrégats d’un mois sur l’autre.
Autrement dit, nous avons le sentiment de vivre dans une sorte de fiction tous azimuts, aussi bien du côté des indicateurs « fondamentaux », que des communiqués en provenance de Chine (la plupart recensent les cas de contamination et les décès).
L’un d’entre eux -invérifiable- évoque une combinaison de médicaments susceptibles d’enrayer et de traiter l’épidémie de coronavirus… mais comment valider des résultats probants en moins d’un mois de test, alors qu’il faut plusieurs mois de tests immunologiques pour établir qu’un médicament est efficace, puis évaluer l’étendue de ses effets secondaires, afin d’éviter que « le malade ne meurt guéri » ?
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