C’est un rendez-vous incontournable, une référence… mais la dernière lettre stratégique mensuelle de Carmignac (millésime de septembre) retient tout particulièrement l’attention des investisseurs, de nombreuses rumeurs de liquidations d’actifs ayant circulé ces dernières semaines. Dans la dite lettre, Carmignac Gestion les confirme en indiquant « avoir significativement réduit son exposition aux actions ».
Mais le commentaire qui revêt à mes yeux une importance prioritaire, c’est l’inquiétude manifestée face à l’augmentation de la volatilité : Carmignac est en effet un intervenant majeur sur les « dérivés de volatilité » (on ne prête qu’au riche… mais Carmignac a parfois été crédité de la place de N°1 en France sur cette catégorie d’instruments, devant la Société Générale ou BNP-Paribas).
Est-il besoin de rappeler que le VIX (le fameux indicateur de la peur mesurant la volatilité), associé au S&P500 aux USA (ou au DAX en Europe) a connue du 18 au 24 août dernier la plus forte accélération haussière de son histoire, passant de 13 à 42 en 4 séances, de quoi désintégrer tous les vendeurs de « volat » (jargon pour volatilité) qui jouaient sur du velours depuis l’été 2012.
Sur un plan plus fondamental, Carmignac exprime ses craintes sur la croissance mondiale mais parie implicitement sur de nouvelles injections de liquidités de la part des banques centrales.
Carmignac ne prend pas trop de risques : imprimer de la fausse monnaie pour les Banques Centrales relève désormais du réflexe conditionné puisqu’elles sont devenues, à force de vouloir complaire aux marchés, leurs otages et bientôt peut-être, leurs bouc émissaires.