Vous savez pourquoi les Bourses montent en fin de mois ? Ben, parce que c’est la fin du mois !
Pour rire un peu, voici comment les commentateurs ont « anticipé » et comment ils vivent cette séance de hausse dopée aux amphétamines.
Vers 8h ce matin, alors que Tokyo stagne, Paris « pourrait » rouvrir en hausse de 0,25%.
Vers 8h30, alors que Shanghai grappille +0,15% et qu’on se souvient que Wall Street a repris 0,5%, Paris « devrait » rouvrir en hausse de 0,35%.
A 9h… hausse de 0,35% comme prévu, et mêmes scores chez nos voisins (je précise afin d’écarter le scénario du retard à combler).
A 9h26, le CAC40 affiche +0,9%.
A 9h58, le CAC40 affiche +1,1% à 4473 (cela représente 3 fois la hausse attendue en moins d’une heure).
Retour à l’éclairage des commentateurs : « Paris retrouve de la vigueur » (mais ne leur demandez pas pourquoi).
« Les opérateurs s’intéressent au secteur bancaire dans la perspective d’une hausse de taux de la Fed ». Mais quelques heures plus tôt, les mêmes écrivaient que Wall Street montait, car les opérateurs ne croient pas à une hausse de taux en septembre, tandis que décembre reste conditionné par beaucoup de facteurs que la Fed ne maîtrise pas.
Personne n’évoque une autre éventualité, pourtant hyper-répétitive depuis mars dernier. C’est la fin du mois, et à chaque fin de mois, les banques centrales ordonnent aux sherpas d’arracher les cours à la hausse. Peu importe la conjoncture, peu importe les anticipations sur les taux.
C’est comme ça : les Bourses grimpent à chaque fin de mois… et ne nous demandez pas pourquoi !