Toujours en quête d’une nouvelle fable qui maintiendra les investisseurs dans un état de béatitude éternelle, les faiseurs d’opinion sont en train de tester, avec un certain succès, il faut en convenir, l’idée d’une adéquation parfaite entre les projets de Donald Trump et le calendrier de la Réserve fédérale en matière de hausse de taux (Nous avons écrit tout un article hier, sur le sujet (Comment relever le plafond de la dette en même temps que les taux d’intérêt), pour démonter cette absurdité).
Mais avec 3 000 Mds$ de valorisation supplémentaire accumulés par les actifs cotés à Wall Street depuis le 9 novembre, il apparaît que le marché a largement digéré la hausse de taux de mi-décembre et s’apprête à déguster comme une douceur celle programmée le 15 mars…
Mieux encore : Donald Trump est crédité du mérite d’avoir vaincu la désinflation, ou la déflation, et dans le monde entier !
Non pas qu’il ait eu le temps de mettre en oeuvre aucune mesure économique depuis son investiture, mais il a changé le cours des anticipations ! Et si tous les acteurs y souscrivent, alors la prophétie devient imparablement auto-réalisatrice. Donc tout le monde est content : Donald Trump, la FEd… et les marchés qui ne retiennent que le meilleur des deux sphères, politiques et monétaires.
… Rappelons que le plafond de la dette américaine, qui avait été relevé à 20 000 Mds$, doit être renégocié aussi le 15 mars. Donald Trump obtiendra-t-il dans le feu vert du Congrès pour porter le plafond de la dette à 30 000 Mds$ d’ici 2020 ?
Remarquez, à l’ère des faits alternatifs et des fables serinées… qui s’en soucie ?