La hausse des rendements obligataires dope le compartiment bancaire qui, à son tour, permet au CAC40 de dépasser son record d’hier (à 5032 contre 5031 points hier) et d’enregistrer un score hebdomadaire de 0,69% à mi-séance.
Il est assez étourdissant d’observer à quel point les actions fonctionnent de façon mécaniste — ou alors les gérants ont de la mie de pain à la place du cerveau, ce qui n’est pas exclu.
En effet, le rendement des OAT progresse au-delà des 1,13%. Il faudra nous expliquer en quoi prendre 100 points de base en 6 mois va constituer un avantage pour la croissance économique et la profitabilité des banques…
Mais cette hausse de l’OAT est surtout due à la contamination provenant des BTP italiens qui subissent une spectaculaire dégradation de +25 points de base depuis jeudi après-midi : leur rendement explose de 2,30% à 2,585%, ce qui propulse le spread avec les Bunds (à 0,38%) à plus de 210 points de base !
En cette journée des 4 sorcières, il n’existe qu’un mot d’ordre sur les marchés : « fô payer les gars, y’a du bonus à la clé » (et surtout de la « prime » à encaisser sur les couvertures inutilement constituées ces dernières semaines). Se comporter comme un investisseur complètement aveugle et/ou idiot ce vendredi est évidemment payant, mais qu’en sera-t-il lundi ?
En réalité, les sherpas s’en fichent. Ils encaissent la mise aujourd’hui, après çà, le déluge. Le plongeon des BTP italiens n’est plus leur problème, c’est celui des épargnants… qui ne perçoivent pas le danger puisque le CAC40 leur dit que tout va bien.