Le « témoignage » de Jerome Powell devant le Congrès – c’est sa première séance de questions/réponses face aux membres du Sénat américain (Senate banking commitee) en tant que patron de la FED – a été l’occasion de souligner que le marché du travail reste vigoureux et que les risques économiques semblent « équilibrés » (entre surchauffe et possible récession).
Jerome Powell observe que le renchérissement des salaires (qui fait du bien aux travailleurs du privé) n’est pas un fait nouveau puisque cela fait cinq ans que ceux-ci progressent plus vite que la croissance… mais la FED peut s’accommoder de la situation actuelle.
Elle ne s’alarme pas du niveau actuel de l’inflation (elle s’attend à la voir progresser encore) mais la nécessité de la contenir autour de 2% implique de maintenir le rythme de hausse de taux à raison d’un tour de vis par trimestre… et probablement pour les quatre prochains trimestres.
Powell prudent
Jerome Powell estime qu’il est trop tôt pour évaluer l’entièreté des effets de la réforme fiscale de Donald Trump ainsi que le risque de frein à la croissance d’une extension des conflits commerciaux (« ce ne serait de toute façon pas bon pour l’économie américaine à moyen terme »).
Les sénateurs ont ensuite enchaîné les questions concernant l’aide supposée que la FED aurait apporté à Goldman Sachs, Wells Fargo ou Morgan Stanley pour afficher des résultats satisfaisants aux derniers stress tests… qui se sont effectivement avérés « plus ardus » que les précédents.
Carton rouge pour Deutsche Bank et magouilles pour Morgan Stanley et Goldman Sachs