Semaine chargée sur le plan des résultats pour les grands acteurs du transport aérien ! Si Lufthansa (DE0008232125-LHA) a fait état de comptes à fin juin particulièrement solides et de projections encourageantes, et qu’Air France-KLM (FR0000031122-AF) a su limiter la casse au deuxième trimestre en dépit d’interminables grèves au cours du printemps, IAG (ES0177542018-IAG), la maison-mère de British Airways, d’Iberia et de Vueling, n’est en revanche pas à la fête ce vendredi à la Bourse de Londres.
Le titre dévisse en effet de 2,92% dans le sillage de l’annonce d’un indicateur inférieur aux attentes au deuxième trimestre. Affecté par la hausse des prix du kérosène et par des grèves des contrôleurs aériens en France en mai dernier (NDLR : l’espace aérien de l’Hexagone est le plus traversé d’Europe, et les compagnies low cost Ryanair et EasyJet se sont récemment émues de ces arrêts de travail qui ont contraint le transporteur irlandais ainsi que son homologue anglais à annuler respectivement 974 et un peu plus d’un millier de vols), le bénéfice d’exploitation d’IAG, bien qu’en hausse de 6% sur un an, est en effet ressorti à 835 M€ hors éléments exceptionnels, contre 848 M€ anticipé par le marché.
… tandis qu’Air France fait de la résistance
Cette contre-performance éclipse le maintien de l’objectif d’une augmentation dudit bénéfice d’exploitation sur l’exercice et la progression de 2,3% de la recette unitaire à devises constantes, tirée par une demande vigoureuse en Amérique du Nord, en Amérique latine et en Europe, et qui devrait elle aussi croître cette année.
Elle « neutralise » également l’annonce d’une hausse de 6,9% du nombre de passagers transportés au titre du mois écoulé par rapport à juillet 2017 à 11,5 millions, avec de surcroît un coefficient de remplissage qui s’est inscrit en augmentation de 160 points de base à 88%, ce qui présage un bel été.
Bref, les investisseurs font un peu la fine bouche au regard des fondamentaux à la solidité intacte d’IAG. De son côté, le titre Air France-KLM évolue juste au-dessus de la ligne de flottaison (il a pris 12% depuis lundi) alors que le nébuleux – et assez opaque – dossier de l’évolution de la gouvernance pourrait se débloquer dans les semaines à venir.
Une annonce pourrait en effet avoir lieu fin septembre ou début décembre à en croire Reuters, tandis que latribune.fr a évoqué de premières négociations entre le comité de nomination et un candidat nord-américain à l’identité encore inconnue…
Air France-KLM a limité la casse au deuxième trimestre, le titre grimpe