Beaucoup d’incertitudes s’accumulent sur les indices boursiers. Dégradations en série des perspectives économiques pour l’ensemble des économies de la planète. Espoir sur une conclusion (enfin… ou pas ?) du Brexit. Publications trimestrielles des résultats des entreprises. Rendements en hausse sur les marchés obligataires (j’y reviendrai en détail dans la prochaine chronique à paraître lundi prochain)… Résultat : ni les algos, ni les opérateurs (qui les contrôlent) ne savent plus où donner de la tête.
A la clôture de cette semaine, le CAC se trouve dans une zone d’indécision particulièrement piégeuse, que je vais essayer de vous résumer en deux graphes.
Le principal élément à retenir à court terme est que la résistance (rectangle rouge horizontal) a été débordée. Elle est devenue support.
Cependant, en vue hebdomadaire, nous devrions avoir à la clôture de ce soir un gros doji d’hésitation (voir zoom bougie hebdomadaire) qui intervient en plein milieu de cette zone. Ce qui n’est pas très encourageant, mais pas forcément anormal en période de publications de résultats.
A plus court terme, le dernier canal haussier (en vert) a été réintégré, donc la dynamique est positive.
Quadrature du cercle : entre la dynamique positive de ce canal (de court terme) et la résistance de moyen terme (segment violet) qui maintient les cours sous 5 750 points, ainsi que le support de l’ancienne résistance horizontale (« R ») de long terme, qui est devenue support… On se retrouve dans un no man’s land et ultra piégeux.
Protéger ses positions
Dans ces conditions, et dans un marché balloté au grés des rumeurs (Brexit, négociations commerciales US-Chine), le mieux est à mon humble avis de ne pas rendre d’initiative tout en agissant avec discipline et sans hésitation. En clair et en décodé : dans ce genre de configuration, on ne cherche pas à gagner. On cherche juste à protéger ses positions et à ne pas perdre.
Si l’on descend sur des unités de temps plus rapides, on peut garder un biais positif tant que la zone des 5 600 points n’est pas cassée. Cette zone correspond à 50% de la dernière vague de hausse et au passage de la moyenne mobile 150 jours (en bleu pointillés).
Entre les deux, c’est le bourbier.
Je garde cependant un biais positif de court terme avec un pas de progression d’environ 4% – avant de commencer à rencontrer de sérieuses turbulences. Et donc de couvrir les portefeuilles en cas de signal négatif.
Pourquoi cela ?
A cause de la progression du CAC GR (qui intègre les distributions de dividendes). Attention cependant, avec les signes de surchauffe des indices boursiers additionnés aux tensions sur les marchés obligataires, la zone des 16 000 points sur ce CAC GR apparaît comme un danger réel à ne surtout pas sous-estimer.
Je laisse aux amateurs le soin d’interpréter ce graphique, mais que je ne développerai pas plus, étant donné que ses implications et les stratégies qui en découlent sont réservées aux membres de la lettre Bechade Confidentiel à paraître cette semaine.
Si vous voulez nous rejoindre, vous pouvez encore le faire, mais attention, on arrive en zone de conflit. Zone où, à mon humble avis, il va falloir ne pas se rater, parce que ça va risquer de se compliquer très rapidement.
On garde les doigts croisés, mais une bonne consolidation est maintenant en approche rapide. Le potentiel de hausse est maintenant limité.
Si vous surveillez les tensions qui viennent d’apparaître sur les marchés obligataires (analyse aussi disponible pour les abonnés à Béchade Confidentiel), il est tout à fait probable que les interventions des banques centrales qui boostent artificiellement les indices depuis 2009, arrivent à bout de souffle. Ces 10 ans de progression sous « contrôle » des banques centrales semblent arriver à leur fin.
Surveillez bien le moment où les mauvaises nouvelles feront baisser les marchés, au lieu de les faire monter en l’attente d’encore plus de déficits ou de programmes de dépenses et donc d’endettement.
Super ! On va enfin pouvoir commencer à s’amuser un peu plus. Sans doute d’ici quelques semaines.