Cette fois-ci, il n’est plus guère permis de douter que la Bourse est devenu un jeu vidéo, totalement dé-corrélé du réel puisque le Dow Jones s’envole de +1,9% vers 24.550 après la publication du PIB américain qui ressort en chute de 4,8% en rythme annuel au premier trimestre 2020, déjouant une anticipation de -3,7% en moyenne.
Ceci entérine une chute de près de -7% par rapport au taux de 2,1% du trimestre précédent, avec des évolutions négatives de toutes les composantes, sauf peut-être de l’inflation qui reste quasi stable à +1,3% au premier trimestre, contre 1,4% au quatrième trimestre 2019.
Et hors alimentation et énergie, ce taux grimpe de +1,3% à +1,8% d’un trimestre sur l’autre.
Et comme il faut faire passer la pilule d’une hausse surréaliste de +5% à 6% à Paris et Francfort depuis lundi, les « faiseurs d’opinion » matraquent à satiété depuis 14H30 la nouvelle (infox ?) de résultats « encourageants » pour le Remdesivir de Gilead dans le traitement du Covid-19, une semaine après qu’une étude chinoise ait démontré l’absence de résultat.
Et cette news émanant de Gilead est tombée en même temps que le PIB, quel merveilleux hasard !
Non, ce marché est un traquenard organisé.
De surcroît, le médicament n’est utile que dans les cas de surinfection (donc aucune vertu préventive ni sur 95% des cas dits bénins, contrairement au Plaquenil, qui reste controversé) et présente de nombreux effets secondaires indésirables (considérablement plus néfastes que le Plaquenil)
Comment peut-on nous faire avaler que les indices boursiers prendraient +1,5% à +2% sur une annonce aussi sujette à caution, de la part d’un labo qui s’auto-félicite de résultats improuvables ?