La semaine prochaine sera importante pour l’indice allemand. Je vous détrompe tout de suite : cela n’a rien à voir avec la Grèce. L’absence d’accord, comme résultat du sommet de l’Eurogroupe d’aujourd’hui, est assez probable : les autorités vont sûrement, comme d’habitude, « jouer la montre ». D’ailleurs à ce sujet, voici les vraies dates « chaudes » à suivre sur le dossier grec :
– pour ce qui est des remboursements de dette : le 11 mai et le 4 juin vis-à-vis du FMI. Les « gros montants » venant ensuite le 19 juillet pour la BCE.
– pour les prochaines adjudications (les ventes d’obligations grecques) : les 6 mai et 10 juin prochains. En effet, ces prochaines émissions de dette permettront de jauger la confiance que le marché accorde au gouvernement grec.
Vous voilà paré sur ce dossier.
Un DAX à surveiller
Mais revenons à nos moutons, c’est-à-dire à notre indice allemand. Le DAX a connu d’importants dégagements autour de la mi-avril.
La semaine dernière, l’indice avait clôturé sur un net avalement baissier en base hebdomadaire, le tout avec des divergences baissières qui se confirmaient sur les indicateurs (cf. graphique weekly ci-dessous).
Ce premier constat n’est évidemment pas bon signe.
Zoomons donc sur un horizon plus court : le journalier. Voici ce que cela donne (graphique daily ci-dessous) :
La zone clé est située sur les 11650 points, cette région est visible par le rectangle rosé. Elle est importante pour deux raisons :
– elle correspond au contact avec la borne basse d’un important canal ascendant de moyen terme (visible en noir et avec les flèches rouges et vertes).
– et coïncide également avec une zone horizontale marquée par les points bas du 26 mars et de vendredi dernier (17 avril).
Vers une consolidation prolongée du DAX ?
En gros, en cas de rupture de cette zone, une baisse risque de vite se remettre en place, à cause du déclenchement de nombreux ordres de vente « stop » (principe de l’effet « boule de neige » de mes stratégies).
Mais, peut-être cela n’arrivera pas tout de suite. Il faut savoir qu’à l’heure où je rédige ce point (le vendredi 24 avril, tôt), le S&P 500 vient d’inscrire un nouveau sommet historique. On se dirige ainsi vers un nouveau test du haut de canal ascendant de moyen terme sur l’indice élargi américain, tout comme vers une poussée baissière du VIX vers la fameuse zone basse des 10/12% déjà évoquée ici.
Dès lors, pour en revenir au DAX, il est aussi possible qu’une phase de rebond s’enclenche à nouveau avec, comme vous le voyez sur le graphique ci-dessus, la formation d’une potentielle épaule droite en cas de retour vers les 12200 points. Pour l’instant nous n’en sommes pas là.
Mais la brutalité et la vitesse de la chute de la semaine dernière sont une caractéristique typique des structures épaule-tête-épaule (ETE).
Donc surveillez le seuil clé des 11650 points (qui est d’ailleurs la potentielle ligne de cou de cette figure).
Ce qui peut influer sur l’évolution du DAX
– Tout d’abord l’évolution de l’Eurodollar. Comme mon collègue Gilles vous l’a déjà parfaitement expliqué ici, l’évolution de la parité est un facteur capital pour comprendre les phénomènes de sur et sous-performances relatives entre indices européens et américains.
– Autre élément d’importance : les nombreuses publications d’entreprises allemandes au programme la semaine prochaine. De Daimler (DE0007100000 LER) à Volkswagen (DE0007664005 VOW) ou Deutsche Bank (DE0005140008 DBK) en passant par Bayer (DE000BAY0017 BAYN) ou encore BASF (DE000BASF111), nous avons de gros poids lourds qui sont attendus au tournant.
– A moins que le « grain de sable » ne vienne de là où on l’attendait le moins : d’une éventuelle remontée des taux longs que semble envisager Bill Gross, l’ex patron emblématique de Pimco…
Voilà, vous savez tout et n’avez plus qu’à bien surveiller les dates et zones clefs dont que je vous ai révélées.
Bons trades,