Au lendemain du G20 d’Ankara, le monde découvre que les réserves de change chinoises ont fondu de 100Mds$ au mois d’août : Pékin a bel et bien liquidé une partie des bijoux de famille pour colmater les brèches cet été.
George Osborne (le ministre des finances britannique) qui a croisé ses homologues chinois à Ankara se dit déçu par le manque d’ouverture des marchés financiers chinois sur le monde.
Cette relative « fermeture » à pourtant évité à beaucoup d’investisseurs occidentaux de se faire « rincer » par un krach de -40% en l’espace de 3 mois, sur l’un des marchés plus spéculatifs de la planète.
Afin de contenir la volatilité des actions, la Commission de régulation des marchés chinois envisage d’instaurer un système de coupe-circuit – comme sur le Nasdaq et les contrats « futures » sur le « S&P »– susceptible de calmer le jeu en cas de variations trop importantes.
Après avoir orchestré la dévaluation surprise du yuan, baissé les taux, aboli le seuil des réserves obligatoires des banques, le gouverneur de la banque centrale – Zhou Xiochuan – annonce l’imminence d’un retour à la normale.
Sauf que tant que les cours ne remontent pas, la PBC (la Banque Centrale chinoise) continue d’annoncer une « mesure de soutien » tous les 3 jours.
Et c’est cet activisme frénétique qui justement inquiète les marchés et donne à penser que Pékin est aux abois, non seulement à cause du krach boursier, mais également du ralentissement conjoncturel et du volume de mauvaise dettes accumulées depuis 10 ans.