C’est devenu un peu le gag récurrent de la semaine, la guerre d’intox entre sondeurs – et commanditaires de sondages – qui font triompher tour à tour le Brexit et le Brimain, pour la plus grande joie des traders londoniens qui passent alternativement vendeurs avec effet de levier maximum à « acheteurs comme des morts de faim ».
A la clé, des écarts de 2% et plus dans la séance alors que l’actualité macro-économique présente en réalité un électroencéphalogramme plat.
Le CAC40 rebondit au contact des 4200 et il pourrait ne pas s’arrêter là : pas d’obstacle majeur avant 4 245 points. A moins qu’un membre du gouvernement britannique ne vienne lâcher une nouvelle énormité – totalement incantatoire et invérifiable – concernant le péril d’un Brexit.
Ce procédé consistant à provoquer une réaction de terreur s’avère complètement contreproductive dans l’opinion publique qui se préoccupe bien d’avantage de savoir comment se loger : une toute récente étude démontre qu’il faut désormais consacrer jusqu’à 57% de ses revenus au salarié de la middle class pour résider downtown (Londres et proche périphérie ouest).
Il est indéniable que le secteur hypertrophié de la finance porte une lourde responsabilité dans l’inflation immobilière qui vide la capitale britannique de ses habitants originels.
Et le Brexit, c’est aussi une forme de révolte contre les 1% qui plaident pour le Brimain.