On se préparait à un feu d’artifices avec la salve d’indicateurs US (inflation, consommation, Empire State…) et on se reçoit un grand bol d’eau tiède !
- Les ventes de détail ressortent quasi inchangées en février, à +0,1% (contre +0,3% anticipées, à cause d’un obscur gel temporaire des détaxes) ;
- les stocks des entreprises s’étoffent de +0,3% en janvier,
- l’indice Empire State de la Fed de New York recule de 18,7 vers 16,4 (après +6% en février), ce qui ne fait ni chaud ni froid à Wall Street où le Dow Jones efface les -0,2% perdus la veille.
Oui ce 15 mars devait constituer une date charnière… mais on s’achemine vers un statu-quo général que les faiseurs d’opinion s’empresseront de mettre sur le compte du « fait accompli » (et la pile des « faits accomplis » devient dangereusement instable).
Mais qui se soucie de ce que la Fed va durcir son discours après avoir confirmé l’anticipation d’une hausse de 25 points ce soir ?
Avec une inflation à +2,7% en rythme annuel en février (et +2,2% hors alimentation et énergie), c’est bien le moins que la réserve fédérale puisse faire. Considérez donc qu’une accélération des tours de vis monétaire (de 3 à 4 cette année) est déjà actée.
Et pourtant, le marché n’est pas idiot !
Non pas idiot en effet… mais complètement shooté à l’opium monétaire. Rien ne lui fait plus rien.