Nous savons tous que Wall Street se moque royalement des stats, croissance, production, inflation, ventes etc. depuis 10 jours (que dis-je… depuis presque 10 ans) puisqu’une réforme fiscale « phénoménale » est en préparation dans le bureau ovale.
Sinon, dans la vraie vie, l’inflation tourne de moins en moins rond (disons qu’elle tourne de moins en moins autour de zéro) avec une hausse de +0,6% en janvier (soit +0,3% hors alimentation/énergie/variables volatiles).
Alors que Janet Yellen déplorait hier soir devant une commission financière du Congrès une croissance atone et beaucoup trop lente, les ventes de détail semblent démentir son pessimisme : elles grimpent de +0,4% en janvier et accélèrent même à +0,8% hors secteur automobile.
Et cette fois-ci, les intempéries n’ont pas tenu les consommateurs à bonne distance des centres commerciaux. L’embellie ne se cantonne pas qu’au secteur de la consommation puisque l’indice d’activité industrielle Empire State de la Fed de New York effectue un bond spectaculaire de +12 points, de 6,5 à 18,7 en février.
De quoi faire oublier le recul de 0,3% de la production industrielle en janvier… et devinez pourquoi !
Nous venons de l’évoquer un paragraphe plus haut : parce que le temps a été trop clément (donc moins de consommation d’énergie). Décidément, c’est toujours de la faute de la météo si janvier déçoit !
Et si vous n’êtes pas convaincus que cette série de chiffres qui plaiderait pour une action de la Fed dès la mi-mars indiffère les investisseurs, regardez l’ouverture de Wall Street : il ne se passe rien ! Ou plutôt si. Comme tous les matins à Wall Street, les indices US consolident à l’horizontal durant le premier quart d’heure avant de se lancer