Si vous aviez parié que le marché allait rester amorphe et profondément ennuyeux à l’issue de la réunion de la BCE et de la traditionnelle conférence de presse de Mario Draghi, vous avez gagné.
Si vous aviez parié que rien, pas une phrase ou une parole à double sens de Mario Draghi, ne restaurerait un semblant de volatilité, vous avez encore gagné.
Mais aurez beau additionner les « gagnés », vous n’obtiendrez au final qu’une perte de temps !
Tout ce que dévoile la BCE est parfaitement conforme aux attentes.
- Les taux directeurs sont maintenus inchangés,
- La réduction du QE de 80 à 60 Mds€ en avril est confirmée,
- La BCE relève, comme attendu, sa prévision de croissance de +1,7 à +1,8% pour la zone euro (après l’avoir réduite de +1,8 à +1,7% — les années se suivent et se ressemblent).
- La BCE ne décèle pas de hausse des pressions inflationnistes, mais ajuste à la hausse ses prévisions d’inflation en 2017 et 2018, ce que le marché avait déjà largement anticipé.
- Et ouf : la phrase clé, qui figure dans chaque communiqué depuis des années, n’a pas été modifiée : l’économie nécessite toujours un très fort soutien monétaire, pour une durée considérable. Gloire et félicité : il n’y aura pas de tapering autre que celui prévu (réduction des injections) ni de hausse de taux avant très longtemps.
C’est tout ce qui compte !