Pour ceux qui n’auraient pas compris comment les choses fonctionnent : HSBC avoue priver de recettes publicitaires les médias qui adoptent une ligne éditoriale critique à l’encontre des pratiques de cette banque… impliquée dans pratiquement toutes les sortes de scandales (manipulations des marchés, complicité de fraude fiscale, assistance aux trafiquants d’armes et financiers du terrorisme international, etc.).
Chez Agora, nous ne voulons pas nous brouiller avec une banque systémique de gabarit planétaire ni donner le sentiment que nous tirons sur l’ambulance, donc nous compatissons à la « douleur » de Stuart Gulliver de voir sa banque trainée dans la boue dans le cadre du scandale SwissLeaks ou des manipulations de devises sur le FOREX.
Nous lui faisons part de toute notre compassion pour la situation dramatiquement ridicule dans laquelle il se retrouve pour avoir critiqué des « pratiques du passé », dénoncé un comportement condamnable des équipes impliquées dans la complicité de fraude fiscale (dont HSBC ne veut à aucun prix) alors qu’il aurait lui-même fait un large usage de sociétés-écran au Panama et de comptes en Suisse pour « rendre plus discret » (et non « optimiser » fiscalement cela va de soi) les énormes bonus (se chiffrant en M$ ) qu’il percevait de la part… d’HSBC (dont l’évasion fiscale constituait l’une des activités les plus lucratives).
Stuart Gulliver, nous en sommes vraiment certains, ignorait tout des pratiques délictueuses d’HSBC Private Bank à Zurich et s’il a eu à recourir aux mêmes mécanismes que ceux proposé aux fraudeurs, c’était uniquement et surement dans le but de démontrer que c’était légal à condition de déclarer spontanément les comptes off-shore à l’administration britannique, lorsqu’ il est venu s’installer à Londres pour devenir l’un des big boss de l’entreprise.
Oui vraiment, les attaques « d’une certaine presse » qui prétend informer − alors qu’il s’agit surtout pour elle de vendre du papier avec des gros titres racoleurs − s’apparentent à la chasse aux sorcières et au procès d’intention: nous ne cautionnons pas de telles pratiques.
Et que dire des traitres qui ont orchestré les SwissLeaks ?
Rien de plus vil que de dénoncer des pratiques que l’on s’est formellement engagé à dissimuler aux yeux des contribuables stupides et ignorants… les mêmes qui se délectent de la presse à scandale, c’est dire le niveau !