CAC / DAX : un sell-off prévisible ?
Par Mathieu Lebrun
Le principe de mes stratégies explicité à de nombreuses reprises (ici où là entre autres) vise à profiter de mouvements impulsifs et volatils. L’idée est de chercher à repérer ce que j’appelle les « points d’accélération » pour optimiser les entrées en position et le ratio risk/reward. Le but est ici de parvenir à détecter en amont où sont placés les ordres stop des acheteurs ou vendeurs (selon le sens) et « jouer » leur déclenchement ensuite pour leur effet d’accélération.
Pour ce faire, j’ai globalement deux concepts :
– Règle numéro 1 :
L’identification de figures de compression ou de consolidation. Je fais référence ici à des configurations de type triangle, drapeau ou encore biseau. Le point commun de toutes ces structures: des bandes de Bollinger, indicateur de volatilité, très resserrées. Cela est essentiel.
Pourquoi ?
Je vais tenter d’y répondre en vous donnant une image. C’est un peu le même principe qu’un élastique ou un ressort que l’on tend. Plus il est compressé en amont et plus l’impulsion qui suit et l’énergie qui est dégagée derrière est importante. Eh bien en bourse, c’est pareil. Plus un actif consolide ou « réfléchit » longtemps et plus quand cela sort, le mouvement directionnel est impulsif et fort. Et c’est justement cela que nous voulons capter.
– Règle numéro 2 :
Nous avons aussi ce que j’appelle la recherche de « beaux niveaux horizontaux » (supports ou résistances). Je m’explique.
Ici aussi, le principe est de détecter en amont de gros seuil horizontaux en général. Que l’on parle ici de résistances ou de supports (selon le sens), peu importe. L’important en fait est surtout qu’ils soient le plus visibles et évidents possible pour la majorité des opérateurs. Et, dernier point : plus ce niveau a d’antériorité historique, et plus cela aura de chances de fonctionner.
La finalité d’une telle recherche de support ? Quand cette zone casse, de nombreux ordres de ventes stops placés sous ce niveau se déclenchent en simultanée. Quand on rajoute à cela, ceux qui attendaient la rupture pour vendre à découvert, cela nous donne un effet boule de neige assez important avec de nombreuses « ventes stop » se déclenchant en même temps.
Ce second cas est exactement ce qu’il s’est produit hier sur le CAC. Regardez le graphique intraday de notre indice :
Voilà plus en détail la chose au besoin.
Ce qui est important, c’est cette zone rosée horizontale des 5135 points dont je vous en parlais d’ailleurs la veille ici.
En gros, le fait est que cette zone correspondant à la fois au contact avec la borne basse du canal ascendant journalier (visible en noir sur le graphique) mais également à une importante région de support horizontale (visible en rectangle rosé), il y avait fort à parier qu’en cas de cassure, notre fameux « effet boule de neige » allait être au rendez-vous. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’a pas manqué. La rechute directe du CAC en ce jeudi sur les 5000 points confirme à plein notre fameuse règle numéro 2…
Et je dois avouer que voir le scénario évoquée la semaine dernière ici prendre forme n’est pas pour me déplaire.
Car c’est effectivement exactement ce que je disais à mes abonnés pas plus tard que vendredi dernier dans mon suivi hebdomadaire.
A la clé : les cours de deux de nos Put ont respectivement bondi de près de 25 et 30% hier…