Il n’y a avait que des mauvaises nouvelles macroéconomiques depuis le début de la semaine. De la volatilité à s’arracher les cheveux sur le pétrole ! Le marché s’en nourrissait, affichant un optimisme de plus en plus inoxydable à mesure que les mauvaises nouvelles s’accumulaient.
Un bon chiffre US risque de tout gâcher, quelle déveine !
Tout allait bien jusqu’à 14h30 ce jeudi 25 février 2016 quand, patatras ! les commandes de biens durables aux États-Unis ont affiché un rebond complètement imprévu de +4,9% en janvier. Ceci grâce à, pour l’essentiel, des achats massifs d’avions et de matériel aéronautique.
Hors défense, la hausse s’établit à +3,9%. Hors transport, le total redevient plus modeste, mais tout de même honorable avec +1,8%.
Ces bons chiffres ne sont naturellement pas du goût de Wall Street, puisque les indices américains affichent instantanément -0,3% par rapport à leurs niveaux d’avant publication (+0,5% en moyenne).
Même si James Bullard réaffirme sur CNBC que la Fed serait bien avisée de repousser une hausse des taux et qu’aucun objectif n’avait été fixé pour 2016, il ne faudrait pas que l’économie américaine manifeste trop de signes de vigueur ! Wall Street n’a jamais été aussi bullish que lorsque les fondamentaux apparaissent désespérément médiocres.
Et +4,9% de hausse des commandes, c’est tout sauf médiocre !