Les Banques centrales ont gagné : les derniers sceptiques commencent à craquer ! Carmignac, qui prédisait l’inéluctable échec de la politique des Banques centrales, qui fustigeait le niveau insoutenable des créances pourries plombant de système financier chinois, qui soulignait la chute de la profitabilité des entreprises américaines dans un contexte de « stagflation » aux États-Unis… oui, Carmignac repasse à l’achat alors que le CAC 40 affiche +18% depuis le 11 février.
Le dernier des grands sceptiques rend les armes : la manipulation indicielle n’a plus d’adversaire, donc plus personne à plumer !
Quand le dernier vendeur lâche l’affaire, c’est que la hausse n’est pas loin d’être finie. Voilà une hausse de +700 points dont la moitié n’aurait jamais dû exister… mais le rouleau compresseur algorithmique suralimenté au carburant des injections monétaires de la BCE broie tout sur son passage. Tout y compris les raisonnements économiques les mieux documentés.
Le gérant « global macro » Frédéric Leroux – qui repasse à l’achat – déclare : « On a rarement vu un tel marché haussier dans un tel contexte d’incertitudes ».
Il a tort et raison à la fois : oui le marché monte en semblant faire fi d’un climat d’incertitude… mais non, ce n’est pas un « marché », car il n’existe plus qu’un seul acheteur décrétant la valeur des actifs face à 99% d’intervenants, qui jugent les cours absurdes, mais se retrouvent contraints de suivre… ou de regretter de ne pas l’avoir fait.
J’en ai connu beaucoup en 2007 qui regrettaient de ne pas pouvoir se gaver sur les subprimes parce que leurs critères de sélection le leur interdisait.
Carmignac a peut-être le tort de ne pas s’interdire jusqu’au bout d’acheter quand le S&P500 affiche un PER de 24.