A quelques heures du communiqué final de la Fed, les derniers chiffres publiés aux Etats-Unis ne changent pas la donne.
L’indice d’activité industrielle Empire State de la Fed de New York se redresse de +15 points (de -9 points vers +6 points en juin) et l’indice des prix à la production a progressé de +0,4% en mai (par rapport à avril, coût de l’énergie oblige).
La Fed va-t-elle nous normaliser sa politique de taux une fois tous les 18 mois ?
L’industrie américaine n’est donc pas encore tirée du piège déflationniste puisque le PPI demeure négatif de -0,1% sur les 12 mois derniers mois écoulés (et le taux core ressort à +0,8%).
Rien ne semble interdire à la Fed d’adopter un ton très « colombe », mais elle risque de se voir accuser de multiplier les volte-face après avoir fait bondir les anticipations de hausse de taux en juillet lors de son précédent meeting.
Un scénario qui s’est complètement dégonflé en 15 jours (probabilité retombée de 38 à 16%)… et le retournement de l’opinion des économistes s’avère en réalité plus profond qu’il n’y paraît…
Uune hausse le 21 septembre ne recueille plus que 31% des suffrages, c’est à peine plus tranché pour le 2 novembre (34%). La surprise, c’est qu’un second tour de vis monétaire vers 0,75% n’est même plus envisagé de façon majoritaire pour le 14 décembre (49 contre 51 en faveur du 2 février 2017).
Il y a un an, à la même époque, le consensus était à 99% unanime sur des taux compris entre 1 et 1,25% début 2017. Cela représente trois tours de vis passés à la trappe.
La Fed tentera peut-être ce soir de nous vendre un scénario à deux hausses de taux d’ici février prochain. Il va lui falloir trouver les « mots justes » !