__________________________________________________________________________________________________
Tous les jours, et dès 16h00 au 0899 88 20 36* Philippe Béchade analyse pour vous les marchés, les rumeurs qui animent les salles de trading, et vous propose SA stratégie pour profiter ou contrer les mouvements boursiers
__________________________________________________________________________________________________
Les Etats-Unis, le Japon et la Suisse sont trois pays à la culture et au destin économique bien différents mais ils partagent un point commun : des taux directeurs qui comptent parmi les plus bas de la planète (0,1% de rémunération au jour le jour, soit un rendement négatif de -2,5% après inflation aux Etats-Unis et de -0,25% sur les rives du lac Léman ou des Quatre Cantons). La Chine, qui possède une monnaie arrimée au dollar, a une rémunération incomparablement plus élevée, de l’ordre de 650 points de base depuis ce mercredi 6 juillet.
Mais ce n’est pas ce genre de spread qui dérange la Banque centrale chinoise : elle a annoncé un troisième relèvement de son taux directeur de 25 points de base (effectif depuis jeudi) après deux autres hausses décidées en février et avril. C’est donc la cinquième hausse depuis octobre !
◊ Le rendement des monnaies n’est pas forcément signe de risque !
Le yuan offre désormais un rendement de 6,56%, tandis que celui de l’euro s’établit à 1,5% depuis hier. La hausse de taux chinoise vise à combattre l’inflation, puis à limiter l’expansion du crédit des leviers spéculatifs sur les marchés financiers ; le resserrement monétaire orchestré par la BCE, qui vient de relever ses taux de 0,25 point, vise à « garantir la stabilité des prix ». Sauf que l’inflation dont J.C. Trichet s’alarme n’est en rien liée à un excès de demande de matières premières ou d’énergie de la part des Européens – encore moins à des excès de crédit… Les dernières enquêtes de conjoncture trahissent un net fléchissement de l’activité dans l’Eurozone.
Et puis, soyons conscient qu’une meilleure rémunération de l’euro n’est en rien considérée comme un gage de sécurité pour les agences de notation. La preuve : Moody’s vient d’abaisser de quatre crans la note de la dette souveraine portugaise, qui bascule brutalement dans la catégorie « speculative grade » (ou junk bond pour ceux qui préfèrent des terminologies qui ne laissent planer aucune ambiguïté).
Moody’s considère – c’est son droit – que le Portugal aura besoin d’un deuxième plan d’aide parce que le pays ne pourra pas tenir ses objectifs de réduction des déficits (de 9,1% en 2010 à 3%) avant le second semestre 2013. Pour être franc, nous non plus n’y croyons pas une seule seconde… Mais nous sommes intrigué par le timing : à peine l’euro se relevait-il du psychodrame grec qu’un nouveau foyer de tension est créé. A dessein ? D’où la colère bien compréhensible de Bruxelles et de Jose Manuel Barroso. Cela tombe en effet au mieux pour le dollar qui pâtit du blocage des discussions concernant l’extension du plafond de la dette américaine et de l’absence de solution crédible pour réduire les déficits sans en passer par une cure d’austérité et une période de récession.
Donc, le grand gagnant du concours de laideur entre les dettes souveraines européennes et américaine est le… franc suisse ! Je vais vous parler aujourd’hui de la devise, mais sachez que Sébastien Duhamel vous parlera des marchés actions suisses dès lundi.
_______________________________Pour vous aider dans vos trades________________________________
UN TAUX DE REUSSITE DE 92% !
13 des 14 dernières positions ont été gagnantes pour nos recommandations sur l’euro/dollar.
Des exemples ?
Mercredi dernier, Jérôme Revillier envoyait à 9h00 une recommandation de vente sur l’EURUSD. Les abonnés ont ainsi pu se positionner à la vente à 1,4341 sereinement en quelques minutes. La position a été débouclée lendemain matin à 1,4304 à 8h50. Ces 37 pips de gagnés, c’est un gain de 1,11% en 24 heures (soit 111 euros pour un portefeuille de 10 000 euros)…
… Le même jour à 10h00, l’alerte sur la paire GBPUSD (livre sterling/dollar), préconisait une vente à 1,6147. Cette position se débouclera aussi sur un gain de 3,71% sur un seul trade (soit 371 euros sur un portefeuille de 10 000 euros)
La performance globale du portefeuille est de +42,67% depuis un an, et rien que depuis le 11 mars 2011, le portefeuille progresse de 29%. Sur la même période, le CAC perd 6% !
Un seul conseil : oubliez les marchés actions en déperdition et jouez les devises !
____________________________________________________________________________________________________
◊ Le dollar a perdu 50% de sa valeur en franc suisse sur 10 ans…
A l’évidence, que le dollar rapporte -2% ou que l’euro rapporte +2% (c’est juste pour schématiser) d’ici la fin de l’année, cela ne change rien à l’appétit des cambistes pour la devise helvétique. Certes l’or progresse bien plus vite depuis 2003 mais le CHF (le franc suisse) détient la palme de la régularité.
Observez le graphique de la paire USD/CHF (le dollar face au franc suisse) depuis l’été 2001 : c’est assez saisissant !
Pour agrandir le graphique, cliquez dessus
Ce n’est évidemment pas une découverte, mais le billet vert s’enfonce lentement mais sûrement : il a enfoncé le palier symbolique des 0,90CHF début avril, et vient donc de perdre plus de la moitié de sa valeur en 10 ans. Et la décrue ne semble pas devoir s’arrêter là puisque le dollar vient de tester le 28 juin un nouveau plancher historique à 0,83CHF.
Pour bien comprendre le scénario et cerner le prochain objectif, il faut se référer à l’échelle hebdomadaire, ou encore mieux mensuelle – que nous avons utilisée sur notre graphique. Nous voyons alors le dollar dessiner une magnifique structure en « M » baissier d’avril 2008 à septembre 2010 entre 1,20 et 1CHF. Et c’est la règle du balancier qui nous fournit une indication assez fiable sur l’objectif de la paire USD/CHF à l’horizon 2012 : 0,80CHF.
A court terme, le franc fuisse nous apparaît un peu suracheté (ou le dollar survendu), ce qui autorise l’hypothèse d’une correction en direction des 0,90$. Mais si le dollar rebondit effectivement de 5% au cours des prochaines semaines, ce n’est pas forcément un signe de retour de la confiance : bien au contraire, il pourrait s’agir d’une inversion temporaire des carry-trades trahissant un rôle de valeur refuge du dollar dans un contexte de tension croissante sur les marchés obligataires… au détriment de l’euro.
◊ L’euro reste faible par rapport au franc suisse…
La monnaie unique, de son côté, vient de s’offrir un joli rebond entre 1,18 et 1,232CHF (la zone des 1,24 faisant office de résistance par deux fois début janvier puis mi-mars) avant de retomber brutalement sur 1,2030, mercredi, suite à l’annonce de Moody’s sur la dette portugaise.
Pour agrandir le graphique, cliquez dessus
Si la vélocité baissière se confirme sous les 1,20CHF, l’euro pourrait bien inscrire un nouveau plancher historique vers 1,17CHF, soit un repli de -30% en moins de 4 ans, par rapport à son zénith des 1,68 de fin octobre 2007 (le dollar valait alors 1,20CHF).
Autrement dit, tout épisode de faiblesse du franc suisse nous apparaît comme une opportunité de renforcer les positions… Le même diagnostic vaut également pour l’or.
*1,35 euro par appel + 0,34 euro / minute.
Depuis la Belgique : composez le 09 02 33110, chaque appel vous sera facturé 0,75 euro / minute.
Depuis la Suisse : composez le 0901 801 889, chaque appel vous sera facturé 2 CHF / minute.
1 commentaire
[…] Avec la hausse du franc suisse ces derniers mois, mes rêves de passer quelques vacances dans les prairies suisses semblent définitivement reportés aux calendes grecques – à moins que l’un de vous ne m’y invite bien sûr… […]