Tous les jours, et dès 16h00 au 0899 88 20 36* Philippe Béchade analyse pour vous les marchés, les rumeurs qui animent les salles de trading, et vous propose SA stratégie pour profiter ou contrer les mouvements boursiers.
S’il est un secteur de la cote qui constitue un condensé de toutes les problématiques économiques d’un pays développé, c’est bien celui des compagnies aériennes. Leur activité reflète de façon quasi-parfaite les tendances sous jacentes dans le business (plus ou moins de voyageurs dans les classes Affaire) et dans le tourisme, qui est lui aussi, depuis 20 ans, devenu un marché de masse comme l’automobile, la distribution, la téléphonie mobile… Donc plus la clientèle se tourne vers le low cost et les destinations « pas chères », plus cela démontre à quel point la classe moyenne s’appauvrit.
_____________________Pour vous aider dans vos trades______________________
+70% sur Crédit Agricole en trois jours la semaine dernière !
Et ce n’est pas tout… nous avons aussi enregistré la semaine dernière quatre gains consécutifs en quelques jours seulement à chaque fois.Comment ? Tout est expliqué ici…
Une autre vision plus optimiste consisterait à considérer que les voyages à l’étranger se démocratisent et que les entreprises se montrent moins dépensières pour leurs élites… Mais, du coup, les marges des compagnies aériennes en souffrent et l’obsession du remplissage maximal ne suffit pas à compenser le sentiment que l’activité globale recule. Des avions surbookés mais moins nombreux sur des destinations stratégiques – entre capitales économiques –, cela signe l’avènement d’une période de récession.
Et pour en revenir au succès des vols charters, sans la taxe carburant, ce serait un gouffre financier avec un kérosène qui atteignait, début mars, des niveaux historiques ! A ce propos, c’est à croire que le marché ne lit pas la presse et ne consulte pas le graphique du pétrole depuis des mois. Mais, quelqu’un semble enfin s’être aperçu que les prix de l’énergie étaient au plus bas depuis neuf mois. Cela allège évidemment de plusieurs centaines de millions d’euros les coûts d’exploitation d’AIR FRANCE-KLM et restaure les marges de façon spectaculaire.
◊ Revenons sur le pétrole et les indices
Le baril de pétrole (le WTI) vient en effet de chuter de 106,4$ vers 80,5$, soit pratiquement de 25%, et la cassure du plancher annuel des 82$ préfigure peut-être un retracement du plancher 2011 inscrit à 75$ les 9 août et 14 octobre 2011.
Notons au passage que les points bas de l’or noir coïncident généralement avec ceux des indices boursiers – sauf que cette fois le CAC 40 a repris 200 points (environ +6%) tandis que le baril a chuté d’autant depuis un sommet intermédiaire à 86,5$. Mais, d’une manière générale, le pétrole constitue depuis fin avril 2011 un bon précurseur de l’évolution des indices boursiers avec parfois non pas quelques jours mais plusieurs semaines d’avance (comme en 2008 et en 2012).
La Bourse de Paris sera-t-elle rattrapée par la macro (la sinistre réalité conjoncturelle plombe le secteur énergie/matières premières) ou le pétrole est-il victime d’un deleveraging (liquidation des positions spéculatives) ? Nous connaîtrons bientôt la réponse, surtout si le CAC 40 ricoche sous les 3 125 points et que le SBF 120 rechute puisque AIR FRANCE-KLM amplifie, par un facteur de 2 à 4, les variations à la baisse des indices.
Pour agrandir le graphique, cliquez dessus
La compagnie est depuis quelques jours sous les feux de l’actualité sociale avec l’annonce d’un plan de réduction des effectifs (via des départs volontaires dans un premier temps) portant sur un peu plus de 5 100 postes. Là encore, quelqu’un semble s’être aperçu qu’il se passait quelque chose ! Le marché serait-il en train de réaliser que l’entreprise tente de se réformer en profondeur ? Saluons cet éclair de lucidité dans un océan d’aveuglement robotique et d’algotrading à sens unique (la baisse) depuis dix-huit mois.
Un changement de perception associé à des rachats de short se traduit donc par un rebond de +20% d’AIR FRANCE-KLM en cinq séances. C’est spectaculaire, certes, mais le titre ne fait jamais que renouer avec ses niveaux du 29 mai dernier et il est encore en repli de -7,5% sur l’année. Le titre accuse toujours un écart de -10% par rapport à la MM100, ce qui lui laisse encore pas mal de marge pour progresser.
Pour agrandir le graphique, cliquez dessus
Mais? il ne faut pas se le cacher, le rebond en « V » qui s’ébauche est certes une indication positive, mais les oscillateurs techniques grimpent trop vite en zone de surachat.
Une correction pour revenir sur sa MM20 (autour des 3,35 euros) pourrait constituer un bon point d’entrée pour jouer le scénario d’une remontée de +33% jusqu’aux 4,50 euros, son zénith du 20 mars dernier, inscrit alors que le CAC 40 butait sur les 3 600 points.
Pour aller au-delà, il faudrait que la conjoncture redécolle et nous avons hélas le sentiment, partagé par la Fed, que la croissance mondiale va être clouée au sol pendant encore de nombreux mois…
*1,35 euro par appel + 0,34 euro / minute.
Depuis la Belgique : composez le 09 02 33110, chaque appel vous sera facturé 0,75 euro / minute.
Depuis la Suisse : composez le 0901 801 889, chaque appel vous sera facturé 2 CHF / minute.