Hier soir, Alcoa (AA-Nyse) a ouvert le bal des trimestriels avec des comptes « mi-figue mi-raisin », à en juger par l’hésitation du marché : le titre oscille autour de l’équilibre. En effet, d’un côté le géant de l’aluminium a enregistré une perte nette de 500 M$ (soit 39 cents par action) au quatrième trimestre, en nette dégradation par rapport à l’année passée où le groupe avait alors généré un bénéfice net de 159 M$, soit 11 cents par action. Toutefois, cette dégradation est en grande partie due à des charges exceptionnelles (fermeture de certains sites de production).
En effet, en retirant ces exceptionnels afin de mieux de cerner l’évolution de l’activité « core », le groupe serait parvenu à dégager un bénéfice 65 M$ (4 cents par action), lecture alors ici supérieure aux attentes des analystes puisque le consensus tablait en moyenne sur un bénéfice de 2 cents par action.
Dès lors, le marché restait ce matin encore relativement hésitant par rapport à l’accueil du communiqué.
Pour le reste, les tensions internationales restent fortes et les marchés refusent désormais toute prise de position tranchée.
Outre la situation toujours fébrile en Chine (le yuan est scruté de près), les opérateurs continuent à se montrer prudent alors que le pétrole ne cesse de dégringoler. Le cours du Brent approche des 30 $, sur un creux de 12 ans !
Dans la lignée de la tendance 2015, la baisse s’accélère depuis la fin décembre (cf encadré noir). L’objectif des 20 $ envisagé par Goldman Sachs il y a quelques mois commencent à faire un effet boule de neige alors que Morgan Stanley se rallie à la cause de son confrère en ciblant aussi les 20 $ dans les prochains mois.
En attendant les données hebdomadaires sur les stocks de Brut, cela ne fait guère les affaires du secteur pétrolier et CGG Veritas (FR0000120164), Vallourec (FR0000120354) ou Maurel & Prom (FR0000051070) continuent irrémédiablement leur descente aux enfers.