La Bourse de Tokyo met un terme brutal à une série de quelque 10 séances de stagnation entre 20.360 et 20.650Pts. Tous les opérateurs ont manifestement était pris de court par cette dernière rupture de tendance : le Nikkei a plongé d’entrée de jeu de -160Pts (gap sous 20.359Pts) et s’est enfoncé au fil des heures jusqu’à perdre 1,76%, à 20.096Pts (son plus-bas du jour étant inscrit à la fermeture, à 20.095Pts, soit -360Pts).
Aucune des justifications avancées par les commentateurs ne tient la route : le Yen qui se raffermit (de l’ordre du millimètre ce mardi), la FED qui pourrait monter ses taux cet automne (cela fait juste 3 mois que le marché mouline sur ce scénario), le refinancement de la Grèce au point mort (le feuilleton dure juste depuis 5 mois).
Pour vous résumer mon sentiment, nous venons juste d’assister à une « phase de distribution » d’une quinzaine de jours, de grosses mains sortant « sans forcer » du marché : tant qu’il y a des acheteurs, on leur distribue du papier, quand la demande faiblit, on referme le robinet et on laisse la demande se reconstituer gentiment pour continuer de vendre au zénith historique.
Une fois qu’on a bien vendu au « plus-haut », on passe à la stratégie N°2: ouvrir les vannes, déverser du papier en quantité.. puis faire croire que c’était un accident pour attirer des acheteurs (un tel repli, c’est une aubaine !).
L’étape suivante consiste à stopper brutalement le programme de vente, laisser les cours remonter et les acheteurs s’enhardir… puis recommencer à se délester, de plus en plus agressivement en faisant croire que la hausse des volumes traduit un retour de la dynamique haussière.
Nous saurons si c’est bien ce schéma qui est à l’œuvre d’ici vendredi : dans ce cas vendez sur rebond et achetez des couvertures.