Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs se dit « soulagé ». A moins que ce ne soit sa banque et ses actionnaires qui soient soulagés… de 5 Mds$ dans le cadre d’un accord (comprenez une transaction pour évider une amende astronomique) avec les régulateurs financiers américains concernant un litige liés aux subprimes de la grande époque 2006/2007.
Dans le détail, les 5 Mds$ se décomposent en une amende d’un montant 2,38 Mds$, +0,875 Mds$ à titre de dédommagement au profit des consommateurs lésés… et, plus original, GS devra consacrer 1,8 Mds$ aux travaux de réhabilitation des logements dont les propriétaires ont été expulsés et à la restructuration de la dette de ménages en difficulté.
Mais Goldman Sachs fait encore figure de petit joueur en comparaison des 16,6 Mds$ de transaction payés par Bank of America/Merril Lynch et des 13 Mds$ payés par JPMorgan/Chase pour des malversations similaires, même en rajoutant les 3 Mds$ réglés par GS en 2014 dans le cadre du procès l’opposant à Freddie Mac Fannie Mae et les 0,55 Mds$ d’amende dans le dossier Abacus.
Il reste cependant une chance à GS de dépasser les 8,55 Mds$ d’amende (montant comparable à celui payé par BNP-Paribas il y a 2 ans) puisque d’autres procès pour toute une palette de malversations et manipulations de marché sont toujours en cours.
Comme Goldman Sachs n’a pas trouvé de Jérôme Kerviel pour lui faire porter le chapeau, personne n’est viré… et surtout pas son patron : on ne va tout de même pas lui adresser un blâme pour 8,55 malheureux Mds$ de condamnations financières.
Lloyd Blankfein peut effectivement être soulagé : il sait que cela aurait pu coûter beaucoup plus cher à sa banque.