Vendredi 7 juin 2013 – 9h45
Les Télécoms sont à la peine
Après la bulle internet, DEUTSCHE TELECOM, comme FRANCE TELECOM (FR0000133308) ou VIVENDI (FR0000127771) ont été au tapis. Les trois valeurs s’étaient surendettées pour acheter des miroirs aux alouettes, surévaluées, dont les valeurs se sont effondrées avec l’éclatement de la bulle.
DEUTSCHE TELECOM est revenue en 2009, 2011 et 2012 à sa valeur à la casse et devrait revenir sur son support LT. FRANCE TELECOM s’apprête à suivre son exemple et VIVENDI est sur la mauvaise pente.
Fondamentalement, ces métiers impliquent de très lourds investissements sur le long terme, c’est pour cela qu’il y avait des monopoles d’état. Seul l’état peut financer les infrastructures indispensables sans avoir de comptes à rendre à des actionnaires avides de dividendes.
VIVENDI comme FRANCE TELECOM souffrent de la concurrence sauvage d’un Free, qui n’investit pas dans les infrastructures mais en les louant, offre des tarifs à prix cassés. Les marges bénéficiaires de SFR, filiale de VIVENDI ont été laminées.
Mi-avril, je vous disais que le graphe de VIVENDI offrait deux lectures en hebdomadaire. Le marché a d’abord essayé de jouer la version Bull, encouragé en cela par l’annonce d’offres de rachat de MAROC TELECOM, qui aurait permis à VIVENDI de se désendetter. Les cours ont donc brièvement franchi la résistance oblique LT.
Mais l’absence de déclaration sur le montant de ces offres a tempéré l’enthousiasme du marché et l’annonce des résultats de la société a douché les plus haussiers.
C’est donc la version Bear qui a prévalu, avec un mouvement très brutal du fait du squeeze de ceux qui étaient « long ». Ils auraient du prêter plus attention au BdT du 22 avril, qui prédisait une chute d’abord à 14,44€ avant d’aller à 12€.
Les trois semaines de tergiversation autour de la résistance LT ont modifié les points, puisque l’oblique de la médiane, support de la ligne de cou, était montante.
Ce support a été pulvérisé hier soir en clôture, l’action retourne donc sur le bas du canal vers 13,29€.
Si les marchés passaient en mode Krach, le titre trouverait un support à 10,86/11€. Une chute parfaitement justifiée par les résultats de la société qui, à croire son canal LT, reviendra sur ces valeurs plancher avant le printemps prochain.