La croissance du PIB américain pour le troisième trimestre est « révisée » inchangée à +3,5% en deuxième estimation : les investisseurs n’ont même pas levé le coin du sourcil et une ambiance de sieste molle perdure depuis le début de la séance.
L’analyse des détails s’avère pourtant intéressante et les optimistes apprécieront la spectaculaire hausse des profits (+10,3%) par rapport au 3e trimestre de l’année dernière (+3,2%), c’est-à-dire juste avant l’adoption de la réforme fiscale de Trump : il en résulte tout simplement un triplement, soit du jamais vu depuis 2012 (par rapport à 2011).
Un commerce extérieur qui déçoit
Mais l’embellie apparaît tout de suite moins spectaculaire en résultats avant impôts, puisque les profits sont en hausse de 3,4%, à peine en ligne avec la croissance américaine, et inférieurs à la croissance mondiale, de 3,8%.
Il y a aussi du « moins bon » du côté de la balance commerciale, avec une chute de 4,4% des exportations en regard d’une hausse de 9,2% des importations. Voilà le genre de ratio qui ne va pas manquer de susciter un nouvel accès de colère de Donald Trump : les autres pays n’achètent pas assez de « made in USA » et accumulent traîtreusement des excédents au détriment de l’Amérique.
Une consommation qui s’effrite
Autre signal précurseur d’un ralentissement conjoncturel, les dépenses de consommation des ménages américains sont revues à la baisse, de +4 à +3,6%/an.
L’impact négatif sur le PIB est compensé par une forte révision à la hausse de la croissance des « dépenses d’équipements » de 0,4% à 3,5% (un éléphant avait dû échapper aux statisticiens dans leurs calculs préliminaires).
Goldman Sachs s’inquiète du pétrole bon marché… si cher à Donald Trump