Le tropisme du CAC40 envers le secteur du luxe va s’accroître sensiblement avec l’intégration d’Hermès (FR0000052292-RMS) dans l’indice phare le 18 juin en lieu et place de LafargeHolcim (CH0012214059-LHN).
Hermès, c’est une capitalisation de plus de 59 Mds€ (contre 47 Mds€ en début d’année, le titre affiche +26%, mais il a pris jusqu’à +33%) sensiblement équivalente à celle de Kering (60 Mds€ jeudi soir et 62 Mds€ ce matin), à comparer à un peu plus de 31 Mds€ pour le cimentier franco-suisse.
A priori, il n’y a donc pas photo, mais si Hermès attend la consécration depuis au moins cinq ans, c’est parce que le flottant ne représente que 32,7% du capital (environ 19,8Mds€ ; mais moins de 15Mds€ en début d’année).
Je rappelle par ailleurs que LVMH (FR000012101-MC) a détenu jusqu’à 23,2% du capital, jusqu’au 25 novembre 2014 et la cession de ce bloc au groupe Hermès lui-même. Autrement dit le flottant réellement négociable n’a représenté qu’à peine 10%, ce pendant plus de quatre ans.
Le comité scientifique des indices a pris son temps
Hermès aurait en fait pu intégrer le CAC40 dès 2015 mais le comité scientifique des indices a pris son temps. Sachant que tous les fonds indiciels vont devoir intégrer le titre dans leur « panier », il a clairement cherché à éviter un risque de « corner ».
Mais comme d’habitude, c’est au moment même où le titre atteint son zénith – et dans le cas d’Hermès une valorisation stratosphérique – qu’il est intégré à l’indice phare.
Le bon moment pour vendre ?
Le CAC envoie un message clair : les baissiers gardent la main