En complément de ma chronique vidéo du jour, voici un passage en revue assez exhaustif des valeurs que ne figurent plus dans les listes d’achats des grands « assets managers » (les principales société de gestion), pour des motifs plus ou moins bien étayés.
Afin de faire émerger les contreperformances liées à une vision négative moyen terme, j’élimine toutes les valeurs ayant connu un « trou d’air » au cours des seules séances du 24 et du 27 juin (il y a souvent un « biais », comme l’absence de liquidité, ou une raison intrinsèque sans rapport direct avec le Brexit).
Les entreprises touchées par le Brexit
Parmi les titres qui poursuivent leur glissade depuis le 27 juin, il y a d’abord, c’est certain, les entreprises bien implantées au Royaume-Uni et vulnérables à la baisse de la livre sterling (JC Decaux chute de -6,5%, Europcar de -5,5%, Peugeot de -4,7%, Sopra de -4%, Cap Gemini de -2%), puis celles qui « produisent » au Royaume-Uni comme Airbus (notamment les ailes des gros porteurs) ou Havas (grosse filiale à Londres).
Mais il y a aussi les banques et les assureurs (Amundi et Natixis -3,5%, Crédit Agricole -1,7%) et tous les équipementiers automobiles que les gérants s’arrachaient dès qu’un rebond s’enclenchait.
Pour résumer, les ventes les plus agressives portent sur les titres les plus « chers » et qui permettent d’extérioriser de la plus-value.
Les valeurs financières pâtissent moins du Brexit que de la perspective de taux toujours plus négatifs laminant leurs marges et menaçant leur business model.
Symétriquement, les valeurs les plus ramassées sont les parapétrolières, les valeurs du secteur « énergie », les « pharmas », les maisons de retraite… puis les distributeurs de spiritueux. Aucune « pure défensive » traditionnelle du SBF-120 ne manque à l’appel.
Une véritable rotation sectorielle commence à de dessiner, et elle n’est pas de celle qui préfigure un « rallye » des actions !
Lisez également l’article d’Eric Lewin sur les sociétés françaises touchées par le Brexit.