Répondons d’emblée à cette question. Evidemment, non ! Et pour cause : tout comme la Bourse dans sa globalité, l’analyse technique n’est pas une science exacte. Pas plus que la météo, à laquelle je fais ici référence en raison de l’épisode neigeux beaucoup moins spectaculaire qu’annoncé que vient de connaître l’Île-de-France.
Mais si les prévisionnistes n’ont pas de boule de cristal et peuvent donc eux aussi se tromper, ils ont cependant un point commun : des outils à leur disposition pour permettre d’affiner et d’augmenter leur probabilité de réussite.
Pour ce qui est de l’analyse fondamentale et de l’investissement boursier de moyen terme, la lecture d’un bilan, des comptes de résultats et des perspectives d’une société est évidemment essentielle. Tout comme, pour en revenir aux météorologues, la compréhension des phénomènes de dépression, d’anticyclone et autres flux atmosphériques…
Dans le cas des chutes de neige de mardi soir et mercredi matin, la conjonction d’un flux d’air en provenance du Nord et de précipitations augmentait les probabilités d’un tel événement et, à défaut d’avoir été aussi intenses que redouté, elles ont bel et bien eu lieu. La comparaison peut paraître quelque peu simpliste par rapport à la Bourse, mais je pense tout de même que l’on peut établir un parallèle en termes de probabilité prévisionniste.
Car lorsque vous avez un faisceau d’éléments qui vont dans le même sens, vos probabilités d’avoir raison vont crescendo. Et au même titre que les météorologues qui avaient vu venir la vague de neige entre et mardi soir mercredi matin, je dois admettre que le timing de la hausse d’Atos Origin (FR0000051732-ATO) hier ne m’a pas surpris…
Un timing opportun et un indicateur de volatilité qui envoie un signal clair
L’action de l’ESN, qui consolide légèrement ce matin, a clôturé en hausse de 6,6% à proximité des 81 € après l’annonce par la direction de la distribution de 23,4% du capital de la filiale Worldline aux actionnaires. Cette information était imprévisible, mais je me suis rappelé que le groupe organisait sa journée investisseurs, un événement bien sûr répertorié dans les agendas boursiers, et dans mon esprit celui-ci pouvait constituer une bonne fenêtre de tir pour des annonces fortes de cette nature.
Par ailleurs, d’un point de vue graphique désormais, nous avions affaire à un titre qui évoluait ces dernières semaines dans une configuration marquée par une compression de volatilité. Plus exactement, il tergiversait dans une structure en triangle symétrique (visible en noir) :
Or, certains indicateurs de volatilité ne mentent pas, à l’image du Bandwidth, visible en partie basse du graphique et qui, quand il passe sous un certain seuil de volatilité (propre à chaque actif), seuil en l’occurrence visible en pointillés noirs, indique statistiquement que « quelque chose guette ». Et, dans ce cas précis, que les probabilités d’un « squeeze » augmentent.
C’est exactement ce qu’il s’est produit sur Atos Origin et la journée investisseurs aura bel et bien constitué le catalyseur attendu dudit squeeze.
De notre côté, on ne va pas s’en plaindre. Une semaine après notre entrée sur l’ESN, nous avons en effet déjà pu sécuriser une nouvelle plus-value de l’ordre de 10%. Exactement le type de trades que je cherche à multiplier et à reproduire chaque semaine pour mes abonnés.
Et pour cause : en multipliant les plus-values « express » de 10/15%, on arrive à agréger de belles performances d’ensemble.
Pour tout vous dire, lorsque j’ai commencé à rédiger ces lignes, hier après-midi, les gains latents sur le cumul de nos trades pris depuis la fin décembre dépassaient les +60% (d’autres achats sur Renault (FR0000131906-RNO), sur Dassault Aviation (FR0000121725-AM) ou encore sur les métaux précieux ont été réalisés à bon escient).
Une performance d’autant plus satisfaisante que la grande majorité des trades a été opérée depuis un PEA (à la fiscalité avantageuse donc).
Maintenant, après cinq semaines de hausse d’affilée sur le CAC, l’heure risque d’être incessamment à à la protection pour ce qui me concerne (d’où d’ailleurs l’intérêt d’avoir sécurisé une partie de nos gains sur Atos Origin avec la hausse d’hier). En d’autres termes, comme au début de l’automne, une reprise de couvertures baissières est désormais à l’ordre du jour.
On n’est jamais trop prudent…
Eric Lewin sur BFM Business – Atos se renforce aux Etats-Unis