Avec l’obnubilation mono centrée des opérateurs sur la stratégie des banques centrales depuis que Mario Draghi a promis « plus de tout » mi-octobre, la BCE vient d’ailleurs de rendre plus négatif de 0,1% le taux des prises en pension, à -0,3%, les marchés ont oublié de se pencher sur les nouvelles règles d’assistance aux banques édictées par la FED fin octobre.
Les banques sont sommées de se constituer un nouveau matelas de sécurité pour éviter leur sauvetage par des fonds publics en cas de faillite… lequel de surcroît ne pourra plus être individualisé. Comme ce fut le cas, par exemple, pour Bear Stearns (adossée de force à JP Morgan en mars 2008) ou AIG, recapitalisée – en fait nationalisée – dans l’urgence le 16 septembre 2008 (un sauvetage de 185 Mds$ jugé illégal par la justice US en septembre 2014… pour le principe).
Vu les montants évoqués ci-dessus, il va vraiment falloir que les banques « mettent le paquet » pour se constituer des réserves suffisantes (en cas de coup dur, soyons réalistes, le contribuable devra remettre au pot).
Moins de 10 jours après que la FED ait dévoilé les détails des nouvelles règles du jeu, Standard and Poor’s dégrade d’un cran la notation de huit établissements américains « systémiques »… Ont ainsi été dégradés, par ordre alphabétique : Bank of America, Bank Mellon of New York, Citigroup, Goldman Sachs Group, JPMorgan Chase (le nouveau N°1 mondial sur les fusions acquisitions), Morgan Stanley, State Street et Wells Fargo (qui constitue et de très loin le 1er actif figurant dans le fonds Berkshire Hathaway de Warren Buffet).