Qu’est ce qui nous attend demain avec la BCE ? Un coup de bazooka, un nouveau lapin sortant du chapeau, le retour de Goldilocks (et du monde des ours gentils) ainsi que des annonces hénaurmes (à la hauteur des attentes du marché).
Le marché achète les banques avant le coup de bazooka tiré par le lapin blanc qui veut émerveiller Goldilocks
Quelle est cette pensée magique qui rend les brasseurs d’argent à ce point infantiles ? Qu’est-ce que c’est que ce monde où l’économie joue la Belle au bois dormant tandis que les marchés s’en remettent béatement aux inspirations de Mario alias Merlin l’Enchanteur ?
Cela démontre juste que les gérants sont bien convaincus que seul un miracle monétaire peut sauver temporairement la situation.
Alors que la croissance française est déjà revue, à mi-parcours, à +0,3% au lieu de +0,4% au 1er trimestre 2016, alors que l’inflation européenne s’enfonce en territoire négatif, voilà que les valeurs bancaires françaises font leur come back et trustent le podium des plus fortes hausses du CAC40.
Une situation inattendue aujourd’hui, les banques américaines ayant dévissé à Wall Street mardi soir, dans le sillage des valeurs pétrolières dont le niveau d’endettement a de quoi donner des insomnies.
Conclusion : la BCE en soutien des banques
Une des conclusions qui semblent s’imposer est que l’annonce de la BCE sera taillée sur mesure pour soutenir le secteur bancaire, et pas forcément l’économie.
Vous voulez une preuve « coup de massue » ? Si vraiment la BCE voulait donner un coup de fouet à la Zone euro, des injections no limit se solderaient d’abord par un affaiblissement de la monnaie unique.
Et où avez-vous vu l’euro baisser ? Il était à 1,0925$ le 31/12/2015, à 1,0940 le 28 janvier (lors du précédent pic des indices boursiers) et il s’affiche à 1,0960$ à la veille du coup de bazooka tiré par le lapin blanc qui veut émerveiller Goldilocks !