La BCE vient de planter le décor de sa conférence de presse. Dire que le communiqué diffusé vers 14H n’a pas surpris les marchés serait un euphémisme.
Bien sûr, les taux directeurs sont maintenus inchangés et vont demeurer encore longtemps à zéro. Pour cela, il n’y avait aucun suspens.
En revanche, les injections monétaires mensuelles (60 Mds€ depuis avril) pourraient être réduites si les conditions économiques s’améliorent. Ouf, le danger est écarté au moins jusqu’à fin 2017 selon le communiqué de la BCE. Il y est même fait mention de la possibilité de regonfler le QE en cas de signaux de faiblesse de l’économie.
Tout l’enjeu de la conférence de presse de Mario Draghi, cet après-midi, va être de convaincre que le QE à 60 Mds€ est en réalité quasi éternel.
La BCE peut difficilement déclencher un tapering car compte tenu des déséquilibres des échanges qui s’aggravent en zone Euro (poursuite de la fragmentation), sans la morphine monétaire de la BCE, l’Eurozone se tordrait de douleur au Sud (les taux longs exploseraient comme en 2011) tandis que l’Allemagne affichera un sourire béat qui passerait pour un souverain mépris des difficultés de ses partenaires.
1 commentaire
L’addiction à la morphine évite la souffrance instantanée, mais on finit généralement par en crever…. Draghi et Merkel, après avoir tué les Grecs pourraient tout aussi bien aussi tuer une bonne moitié de l’Europe dite « unie »…