Chahutés hier – ils ont reculé de respectivement 1,31 et 1,16% –, le CAC40 et le SBF120 restent en territoire négatif ce mercredi. Pour autant, certaines valeurs du second indice sont particulièrement bien orientées à l’image de bioMérieux (FR0013280286-BIM), indiscutable « taulier » du jour et dont l’action s’envolait de 8,61% autour de 10h00 (elle a même flambé de 11% dans les tous premiers échanges).
Eric Lewin vous en parle ce matin : le spécialiste lyonnais du diagnostic in vitro a agréablement surpris les investisseurs en relevant son objectif de croissance organique annuelle des ventes à environ 9,5% à périmètre et changes constants, étant entendu que celle-ci était ressortie à 8,2% au titre du deuxième trimestre. Et surtout qu’en marge de la publication de ses résultats 2017 fin février, bioMérieux avait indiqué tabler sur une augmentation comprise entre 8 et 9%…
La société n’en est cependant pas restée là et a aussi révisé à la hausse sa prévision de bénéfice opérationnel courant contributif sur l’exercice. Celui-ci est à présent anticipé dans une fourchette comprise entre 340 et 350 M€, contre de 325 à 345 M€ visé originellement.
Ce regain d’optimisme tient sa source dans l’annonce ce mardi matin de comptes semestriels de qualité, avec une progression de 7,1% du bénéfice précité à 185 M€, soit une marge de 15,8%, à comparer à 15,2% au terme des six premiers mois de 2017. L’activité a également été bien orientée, comme en témoigne l’augmentation de 3,1% du chiffre d’affaires en données publiées à 1,169 Md€ (+10,4% à changes périmètres constants).
▶ Un niveau de valorisation élevé
« Compte tenu de cette dynamique, nous sommes en mesure de réviser à la hausse nos objectifs financiers 2018, tout en poursuivant une politique d’investissement forte pour l’innovation et le développement futur de bioMérieux au service de nos clients, des patients et de notre mission de santé publique », a expliqué le PDG Alexandre Mérieux, cité dans le communiqué des résultats.
Sur le plan boursier, l’action, qui a pris environ 13% en un mois, affiche désormais un bilan positif depuis le début de l’année (+8,05%). Elle se paie cependant sur des ratios élevés, avec notamment un PER de 38, et me semble correctement valorisée.
Les plus informés se souviennent par ailleurs sans doute que le titre avait reculé de 5% à la mi-juillet, consécutivement à la publication de revenus du premier semestre pourtant solides. Ce repli « montre qu’à ces niveaux de valorisation élevée, le moindre écart est sévèrement pénalisé », avait expliqué le broker Invest Securities, vendeur avec un objectif de cours de 73€. Pour ma part, j’étais déjà prudent il y a six semaines et le reste aujourd’hui.