Ah, voilà un scénario boursier qui nous rappelle de bons souvenirs.
Oui, le bon vieux temps où plus les chiffres macro étaient mauvais, plus les Bourses s’envolaient… dans l’attente d’un gros shoot de morphine monétaire par les banques centrales.
C’est exactement ce à quoi nous assistons ce mardi, avec des PMI, des ISM et des ventes de détail catastrophiques.
Le dernier chiffre tombé à 16H euphorise littéralement les marchés : la dégradation du secteur non-manufacturier des États-Unis se confirme puisque l’indice ISM des « services » (Institut for Supply Management) qui mesure la santé du secteur tertiaire a chuté de -1,3Pt à 56,7 en janvier, contre 58 en décembre, alors que le consensus -incluant l’effet « shutdown »- ne l’attendait en repli qu’à 57,2.
Des chiffres décevants qui paradoxalement font bondir le CAC40 de +1,5% quand le Nasdaq s’envole de +0,7% vers 7.403, soit +11,5% depuis le 1er janvier (record depuis 1987) et +19,6% en 6 semaines… une des plus fortes hausses sur un intervalle aussi court depuis le début du 21ème siècle !