L’objectif du consensus fondamental de Bouygues (FR0000120503 – EN) était donné à 36€. Le cours a été atteint et même largement dépassé puisque le titre a marqué un plus-haut, lundi, à 39,05€. Le titre a pris 62% depuis le mois de juillet 2016.
Oui. 62% en 9 mois pour un groupe du CAC40 (NDLR : et si vous avez suivi les conseils d’Eric Lewin, dans sa lettre PEA, vous avez pu profiter d’une bonne partie de cette hausse. De quoi avoir le PEA parfait comme les chiffres le prouvent ici).
Il faut dire que l’actualité a été porteuse : le groupe a publié de très bons résultats avec une hausse de 0,6 point de sa marge opérationnelle, à 3,5%.
Largement soutenu par le dynamisme des divisions « construction » et « télécom », le résultat net part du groupe affiche, de son côté, signe une progression de 29%, à 632 M€. De plus, un vent de spéculation souffle sur le secteur des télécoms, qui devrait consolider : on a parlé plusieurs fois de rapprochements entre Bouygues Télécom et d’autres groupes qui ont certes été démentis, mais qui ont contribué à soutenir l’engouement pour le groupe.
Bouygues s’apprête-t-il à poursuivre sa hausse et à rejoindre ses sommets historiques ?
Eh bien… ça se complique en fait.
Car le niveau actuel correspond à une grosse (mais alors très grosse) zone de résistance graphique : la zone horizontale rouge « R » située entre 38 et 40€.
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Pour bien prendre sa mesure, j’ai utilisé un graphe long en vue long terme (hebdomadaire) et ai indiqué la réaction des prix à son contact par de petites flèches
Vous voyez bien que c’est une zone clé. Les prix réagissent de façon très forte à son contact et tout signal technique est à suivre attentivement. C’est aussi sur ce genre de zone qu’il faut essayer de se positionner pour jouer le début d’une nouvelle impulsion.
Cette résistance horizontale est doublée par une résistance oblique de moyen terme. En fait, l’ancien support du canal haussier (vert) est devenu résistance quand les prix ont chuté et l’ont enfoncé à la baisse le 1er avril 2016 (sur un gros gap baissier d’ailleurs). Bouygues est donc en train d’y faire un pull-back.
Alors évidement, Bouygues peut continuer sur sa lancée… Mais d’expérience, sous une telle la résistance, la probabilité d’avoir une impulsion baissière est bien plus importante que de voir le titre déborder ces niveaux. Un signal technique peut alors envoyer un « top départ » très fort.
Au niveau technique justement, le SMI est saturé en zone de surachat (pastille verte). Donc, en cas de validation d’un signal baissier du SMI dans cette zone de résistance, le risque est au minimum un retour sur les 32/33€ soit 15% plus bas.
Ceux d’entre vous qui ont un portefeuille très offensif à la hausse pourront choisir de vendre le titre à découvert en cas de signal (toujours dans l’optique de diminuer votre exposition à la hausse à l’approche des échéances électorales en Europe).
Comme la journée va être particulièrement chargée (législatives aux Pays-Bas, révision du plafond de la dette US, Fed… Philippe vous a parlé de ces grosses échéances dans son analyse de lundi) je reste en vue hebdomadaire et ne prends pas de signal rapide sur une vue journalière car le risque de porte de saloon est à son maximum…
Et si Bouygues ne donne pas de signal baissier et vient à casser la zone de résistance ? Pas de problème : on écoute le marché. On attendra un pull-back sur cette zone de résistance qui aura été franchie pour prendre position à la hausse avec pour objectif la résistance intermédiaire « R1 », à 52€.
Mais je reviendrai vers vous à ce moment-là !
Bons trades,
Gilles,