Dilma Roussef devrait achever d’enterrer l’ère de générosité sociale symbolisée par son prédécesseur Lula Da Silva: le son ministre de la Planification de son gouvernement annonce un plan d’économie de quelque 17 Mds$.
Le Brésil veut redonner confiance à ses créanciers, récemment échaudés par la dégradation de sa dette à junk bond par Moody’s en « coupant dans la chair » des dépenses publiques (selon l’expression utilisée officiellement).
Une dizaine de ministères (sur 39) vont être supprimés, soit une économie d’un milliers d’emplois (c’est dérisoire mais symbolique) et les véritables économies seront réalisées au niveau des programmes sociaux (gel des embauches de fonctionnaires, gel des salaires, gel des retraites : le « grand classique » de l’austérité version Troïka) qui constituait l’ADN du Parti des travailleurs.
À un an des jeux olympiques – qui coûtent cher mais devaient permettre de faire oublier le fiasco du « Mondial » de football –, la plupart des brésiliens s’attendent désormais à recevoir leurs hôtes les poches vides et avec un sourire forcé… voire, jaune, compte tenu d’un taux d’inflation récemment passé à deux chiffres et d’une classe politique – tous bords confondus – décimée par le scandale de corruption Petrobras.