D’après un sondage Odoxa, les Français sont favorables à la vente d’actifs de l’Etat (immobiliers, participations industrielles, etc.) annoncée par le gouvernement et confirmée par Bruno Le Maire ; elle se ferait à hauteur de 10 Mds€.
Les sondés réagissent comme s’il s’agissait d’une stratégie nouvelle alors que cela fait 40 ans que l’Etat vend les bijoux de famille pour boucler ses fins de mois à quelques opérations de sauvetage près, comme celle de Peugeot (lucrative) et d’Areva (un gouffre financier).
Le prétexte cette fois est le financement de l’innovation… En réalité, il ne s’agit que d’engranger une recette supplémentaire pour faire face aux dépenses globales.
Nul doute que l’Etat va réfléchir à céder sa majorité dans ADP alors que Vinci a multiplié les appels du pied auprès de Bercy pour racheter l’opérateur des principaux aéroports de la capitale.
La cession d’actions Safran (qui a le vent en poupe) pourrait également être envisagée.
Conséquence pour l’investisseur : si ces dossiers sont visés, ces titres auraient peu de chance de s’envoler avant que les opérations de cessions de parts soient bouclées.