Pékin est aux abois, prêt à faire tout et n’importe quoi pour soutenir artificiellement les indice boursiers à Shanghai (le fameux SSE) et Shenzhen, et même à mettre en prison les « ennemis du peuple » spéculant à la baisse : une vingtaine d’opérateurs « malfaisants » potentiels ont été identifiés et font l’objet d’une enquête ; le peloton d’exécution ou la pendaison sont au bout de la procédure, si elle aboutit et que l’intention de nuire est prouvée.
Oui, il est désormais interdit de faire autre chose que passer un ordre d’achat en Chine, les grands groupes sous le contrôle du « Parti » doivent s’engager à soutenir coûte que coûte leur cours de bourse, il leur est impossible de céder une partie de leur capital sur le marché.
Les « officines » accusées d’avoir financé les nouveaux actionnaires trop naïfs (prenant des positions démesurées pour accroître leur levier) sont stigmatisées… mais en fait, Pékin les encourage à accorder des rallonges à ceux de leurs clients qui ont le couteau sous la gorge, le temps de limiter la casse puisque Pékin fait tout pour faire remonter les actions (avec un certain succès ce matin puisque le SSE a grimpé de +3,7%).
En fait, tout ceci traduit l’agonie d’un marché qui n’en est plus un… mais enterre également l’ambition de Pékin de voir Shanghai surpasser Wall Street, Londres et Tokyo en termes d’activité quotidienne, ce qui fut néanmoins le cas durant quelques séances en mai et juin dernier.
En ce qui concerne le nombre algébrique d’actionnaires actifs, la Chine avait rejoint les Etats-Unis et dépassé l’Europe… mais leur nombre devrait s’effondrer avec le krach… qui n’a pas fini de décimer les rangs des épargnant novices chinois.
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[…] Pékin veut anéantir les vendeurs à découvert… sur un « marché » chinois en ruine […]
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