L’agence de notation S&P menace de dégrader la dette américaine d’ici à fin 2012… Qu’à cela ne tienne, personne n’y croit aux Etats-Unis (contrairement à beaucoup d’économistes européens). Cette petite ombre au tableau a été rapidement dissipée par une série de bons trimestriels publiés mardi soir : Intel, Yahoo, VMWare, United Techno ont annoncé des profits supérieurs au consensus.
Ceci boostait littéralement Wall Street à l’ouverture de mercredi : +1,5% pour le Dow Jones qui inscrit un nouveau record annuel à 12 470 points ; +2% sur le Nasdaq qui renoue avec les 2 800 points.
Du coup, les places européennes se sentent pousser des ailes avec des gains voisins de +2,5% en moyenne tandis que Francfort flirtait avec les +3% de hausse : c’est tout simplement vertigineux !
◊ L’aveuglement des investisseurs
Mais ce qui nous semble encore plus étourdissant, c’est que les analystes parient que les prochains trimestriels seront de la même eau… malgré la poussée de l’inflation dans le sillage des matières premières et la tension des taux qui se dessine partout –sauf aux Etats-Unis qui s’accrochent à l’espoir que la Fed mette en oeuvre son QE3 d’ici le mois de juin. L’argument qui revient, c’est que les Etats-Unis n’ont pas d’autre choix que de continuer d’imprimer du papier monnaie puisque sa dette ne trouve plus preneur. Pour être très précis, il y a bien des acheteurs mais il s’agit d’institutionnels domestiques qui se procurent de l’argent frais directement auprès des guichets de la Fed.
Les créanciers étrangers préfèrent détenir de l’euro ou du franc suisse et anticipent sur une dévalorisation des T-Bonds US à cause de la remontée naturelle des taux d’intérêt sur l’ensemble de la planète. Avec les besoins de financement auxquels doit maintenant faire face le Japon, le marché des dettes souveraines devient sur-tendu.
Mais les investisseurs ne veulent pas prendre en considération des problèmes de solvabilité des Etats dont la résolution est constamment remise à une date ultérieure. C’est la dictature du court terme dans toute sa splendeur avec, en filigrane, le sentiment que s’il n’y a pas de solution « agréable » (ce qui nous semble évident), il ne sert à rien de se miner le moral en attendant que clash se produise.
◊ Jusqu’ici, tout va bien
Wall Street se comporte comme le simple d’esprit qui vient de sauter du 50e étage de l’Empire State Building sans parachute et qui du 49e au 1er étage se répète inlassablement : « jusqu’ici tout va bien… et quelle agréable sensation de flotter dans l’air. » C’est ainsi que Wall Street entretient par son inconscience militante le sentiment d’invulnérabilité de la tendance haussière sur l’ensemble des places boursières… Le secret, c’est de ne jamais regarder vers le bas mais de se concentrer sur ce qui se passe à chaque étage.
On nous répète chaque jour depuis deux ans que les institutionnels ne savent plus quoi faire de leur cash et qu’il faut donc acheter sur tous les replis ! Et c’est en effet une tâche tellement répétitive qu’elle est dévolue aux robots de trading qui ne se posent jamais de question. Les investisseurs achètent tout simplement parce qu’ils ont de la liquidité disponible, et non parce que les cours leurs paraissent attractifs… les « bonnes nouvelles » viendront plus tard. S’il n’en vient aucune, les « stratèges » prétendront que la situation est « moins pire que prévu. »
Et si tout devient « pire que prévu » (comme au lendemain du 11 mars ou du 18 avril), ils y voient alors une opportunité d’ouvrir encore plus grand les vannes monétaires.
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◊ Où va le CAC40 ?
C’est ainsi qu’après un timide rebond technique sans volume le mardi 19 avril, surgissait dès le lendemain un véritable vent d’euphorie (motivé par de bons trimestriels dans le secteur des technos). Le CAC 40 –qui ne compte que deux technos : Alcatel et ST-Micro– a été propulsé au-delà des 4 000 points, 48H00 seulement après avoir testé les 3 865.
L’indice phare échappe soudain à l’attraction de la MM150 qui gravite vers 3 910 points et déborde la MM100 qui transite dans la zone des 3 960/3 965 points puis, dans la foulée, la MM50 bien en place sous le seuil des 4 000 depuis le 14 avril dernier.
Le CAC 40 –dans ce scénario de « panique à la hausse »– pourrait valider un petit potentiel de hausse supplémentaire en clôturant au-dessus des 4 005 points. Mais l’indice se heurterait rapidement à la résistance majeure des 4 030 qui unit les sommets du 18 février et du 7 avril dernier.
Donc pour moi, le potentiel n’est absolument pas suffisant pour initier des positions acheteuses… par contre, ce serait le moment idéal pour commencer à vendre le marché ! J’ai d’ailleurs commencé à mettre en place une stratégie très agressive sur le Téléphone Rouge (que vous pouvez consulter au 0899 88 20 36*).
◊ L’objectif en cas de chute des indices ?
La cassure du support des 3 865 points relancerait symétriquement la dynamique baissière avec le gap des 3 796 points puis le plancher des 3 700 de la mi-mars en ligne de mire.
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