Le 19 novembre dernier, je formulais ce premier message de prudence, considérant l’apparition sur les marchés d’éléments divers de nature à penser qu’un présage d’Hindenburg était en train de se matérialiser.
Le surlendemain, j’écrivais dans ces colonnes que « la situation actuelle de l’indice me (paraissait) pour le moins risquée » et disais m’attendre « à ce que nous ne soyons qu’aux prémices de la phase de consolidation ».
Après une dernière semaine de novembre passée en lévitation forcée, sans volume (Thanksgiving oblige outre-Atlantique), la baisse d’hier, avec un CAC40 qui a clôturé en repli de 2%, pourrait confirmer cette supputation et constituer l’amorce d’une correction d’envergure. Pour ce qui me concerne, entretemps, comme je le disais durant l’émission Trade ou pas trade de mercredi dernier, j’en ai profité pour remettre un Put S&P500. Alors que les Put CAC sont quant à eux toujours en partie ouverts au moment où je rédige ces lignes, mes abonnés à SMS Cash Alert pourraient en tirer profit…
En fin de semaine dernière, en plein Black Friday, je leur disais en substance qu’un accident de parcours était probable à brève échéance. Extrait :
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La séance d’hier est donc venue conforter mes craintes, mais les marchés boursiers dans leur ensemble avaient de bonnes raisons d’accuser le coup, entre le rétablissement des droits de douane sur l’acier et l’aluminium brésilien et argentin, les propos tenus par Wilbur Ross sur la Fox (le Secrétaire au Commerce américain a en quelque sorte enfoncé le clou quant à la perspective de droits de douane majorés en milieu de mois « si rien ne se passe d’ici là ») ou encore un ISM manufacturier de novembre décevant (il est ressorti à 48,1 points le mois dernier, en recul de 0,2 point en rythme séquentiel, proche de ses plus bas de dix ans et alors que le consensus tablait au contraire sur une hausse à 49,4 points).
A noter par ailleurs que le repli surprise de cet indicateur a eu une incidence sur le cours de l’or noir. Et pour cause : une moindre activité, manufacturière qui plus est, va souvent de pair avec une moindre consommation de pétrole, facteur de pression baissière sur les cours.
Le pétrole pourrait baisser lui aussi
Pour en revenir au dernier numéro de l’émission Trade ou pas Trade, je me montrais assez sceptique vis-à-vis des propos haussiers sur le baril de mon confrère Jean-Louis Cussac. Graphiquement, je redoute en effet qu’une sortie par le bas de la figure en drapeau ascendant (visible en pointillés noirs ci-dessous) survienne d’ici la fin de l’année.
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WTI / Source : TRADINGVIEW
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Et même, à terme, que la zone horizontale bleutée ci-dessus finisse par être fragilisée… La prudence doit donc être à mes yeux de mise avec la réunion de l’Opep à suivre en fin de semaine.
Jean-Louis Cussac et moi étions en revanche plutôt d’accord à propos de l’orientation à venir des indices… En ce qui me concerne, et sans aller pour autant jusqu’à envisager une chute à deux chiffres des Bourses mondiales en cette fin d’année, je pense malgré tout qu’une marge corrective subsiste.
A ce jour, les indices viennent de combler leur gap weekly ouvert le lundi 25 novembre et un sursaut intermédiaire pourrait certes suivre. Toutefois, pétrole ou indices, n’attendez pas trop longtemps pour ma « troisième alerte sur le CAC40 » (en référence à l’intitulé de cet article et à celui du 21 novembre). Car si la baisse doit bel et bien se produire, je pense que, cette fois-ci, l’heure serait alors plus venue d’acheter qu’autre chose…
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