Las Vegas. Sa démesure, ses excès. Ses riches, ses casinos, ses gourgandines – l’industrie du X s’y développe avec une grande célérité –, ses margoulins… Dans un reportage sans concession diffusé hier sur TMC et consacré à la mythique métropole du Nevada, construite ex nihilo, au milieu de nulle part, et objet de tous les « possibles », notre confrère Martin Weill a proposé aux téléspectateurs une immersion dans le temple du bling-bling, la capitale mondiale des machines à sous, le paradis du dieu dollar.
Las Vegas ne dort jamais et se réinvente constamment pour alpaguer le touriste qui n’a pas peur de voir fondre son capital. Une équipe de hockey a récemment vu le jour, un stade de 70 000 places est en train d’être construit, et pendant ce temps un business longtemps mal vu, sinon tabou dans bien des pays du monde, prolifère : celui du cannabis.
Le joint le plus cher de l’histoire
Emboîtant le pas du Colorado, de l’Oregon, de l’Etat de Washington et de l’Alaska, le Nevada a à son tour donné son aval à la vente de marijuana à des fins récréatives en juillet 2017. Une aubaine pour Las Vegas, une ville où on est enclin à prendre rapidement le pouls du badaud, à satisfaire ses désirs les plus fous et qui, en moins de deux ans, a déjà vu s’ouvrir plus d’une trentaine de « weedshops ».
Une « Cannabis marketplace » a aussi vu le jour, accueillant en moyenne 350 clients quotidiennement, et dans ce magasin pour le moins insolite, qui propose aussi un service « drive » pour les consommateurs pressés, sont notamment disponibles en rayon… des friandises à base de marijuana pour chiens.
C’est aussi à Las Vegas qu’a été vendu le joint le plus cher de l’histoire : 11 000 $, payés cash. Et c’est toujours à Las Vegas que l’amateur de ganja fortuné peut s’offrir du… « shatter », du cannabis plaqué or extrêmement translucide et fabriqué à partir de solvants. Pas du meilleur goût au sens figuré, mais des effets exacerbés avec une concentration de THC qui peut atteindre 80 voire 90%, contre 30% environ pour les standards du genre.
Des valorisations démentielles
Quelques chiffres maintenant : l’Etat du Nevada compte aujourd’hui 115 fermes dans lesquelles pousse du cannabis en toute légalité. Y sont également employés quelque 8 000 « cannaworkers », consommateurs habituels, jadis désœuvrés pour la plupart et rétribués pour tester différentes sortes de marijuana. Au surplus, les revenus perçus par le Nevada grâce au cannabis sont évalués à 530 M$, un chiffre déjà conséquent, mais dont on voit mal comment il pourrait ne pas augmenter chaque année.
A l’échelle nationale maintenant, plusieurs sociétés positionnées sur « l’or vert » sont cotées à Wall Street. Parmi elles, Canopy Growth (CA1380351009-CGC), le « taulier » avec sa capitalisation boursière de près de 15 Mds$ ; Aurora Cannabis (CA05156X1087-ACB), une valorisation de plus de 9 Mds$ ; ou encore Tilray (US88688T1007-TLRY), déjà évoquée dans ces colonnes et dont la capitalisation boursière est quant à elle supérieure à 6 Mds$.
Leur point commun ? Des valorisations stratosphériques par-delà un chiffre d’affaires encore dérisoire, ce qui en dit long sur la conviction de la communauté financière selon laquelle le marché du cannabis est promis à casser la baraque.
Un marché qui, en tout état de cause, séduit un nombre croissant d’investisseurs américains et qui commence à intriguer sur le Vieux Continent. Aux Publications Agora aussi, nous nous y intéressons. Et si vous voulez en savoir plus, dénicher les pépites de demain et prétendre à rafler la mise verte avant les autres, cliquez ici !
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