La rentrée a été plus que compliquée pour Carrefour. Le groupe français a trébuché suite à la sortie d’Agache. Il n’en fallait pas plus pour qu’Eric Lewin analyse le dossier !
Si vous avez suivi le dossier, vous le savez : la sortie de groupe Agache – l’un des holdings de Bernard Arnault – du capital de Carrefour a entraîné un décrochage du titre. En effet, la vente de cette participation de 5,7% a conduit l’action à céder 5,5% ce mercredi 1er septembre.
Depuis, le titre a du mal à redresser la pente, comme s’il avait été brisé dans son élan.
Pourtant, la cession du géant du luxe n’est pas un mouvement de défiance envers Alexandre Bompard, mais bien une stratégie classique d’optimisation.
Une action peu chère
N’oublions pas que le groupe était dans le capital du distributeur depuis maintenant 14 ans et était largement minoritaire.
Une position que l’homme le plus riche de France n’aime pas, lui qui est habitué à diriger ses sociétés d’une main de fer.
Pour les actionnaires de Carrefour – et pour ceux qui ont envie de le devenir –, la baisse actuelle est plutôt une opportunité. En effet, le distributeur français est dans une excellente santé, comme en témoigne son activité sur le premier semestre.
La progression de 11% de son résultat opérationnel à 740 M€ avec une accélération de l’activité en France ainsi que des prévisions d’un free cashflow nettement supérieur à 1 Md€ sur l’exercice sont autant de bonnes surprises. Ajoutons à ce tableau que le groupe a amplifié son programme de rachat d’actions avec un nouveau programme de 200 M€ qui s’ajoute aux 500 M€ déjà réalisés fin juillet.
Le digital reste l’un des piliers de la stratégie du groupe avec un digital day le 9 novembre très attendu.
L’action a encore du potentiel, surtout avec une hausse de 11% depuis le début de l’année. Et cela devrait conduire le groupe à renaître de ses cendres. On peut facilement gagner entre 15% et 20% sur ce dossier, à condition d’être patient.
N’oublions pas que l’action se paye seulement sur un PER de 11, ce qui n’est pas très cher.
