Ca va mieux qu’hier sur les marchés actions, le CAC40 semble dans l’immédiat cramponné aux 6 000 points comme une moule à son rocher, mais le coronavirus reste dans les esprits des investisseurs du monde entier. Souvent taxé d’opacité, le gouvernement chinois le sait : le sujet est trop grave, les enjeux bien trop importants pour ne pas être transparent.
L’épidémie gagne du terrain et l’OMS s’est emparée du sujet alors qu’un premier cas a été détecté aux Etats-Unis, que neuf victimes ont été recensées et que 400 cas – il y en a de toute évidence davantage – ont été comptabilisés.
Déclarera-t-elle « une urgence de santé publique de portée internationale » ? A en croire les experts chinois, le virus pourrait quoi qu’il en soit muter et se propager plus facilement. Partant, il faut espérer une réponse forte de l’institution.
Transmissible entre humains par voies respiratoires, ce « Sras nouvelle version » risque fort, à l’allure où vont les choses, d’être plus meurtrier que son prédécesseur. Son épicentre, la mégapole de Wuhan, capitale de la province du Hubei et huitième ville la plus peuplée de Chine, est de surcroît une importante plaque tournante du transport, avec des dizaines de chemins de fer, de routes et d’autoroutes qui la traversent et un aéroport qui dessert une soixantaine de destinations à l’international.
Outre le nombre d’habitants dans l’Empire du Milieu, le trafic aérien y est en perpétuel essor et le pays compte désormais neuf aéroports parmi les cinquante les plus fréquentés du monde (en incluant celui de Hong Kong). On comprend mieux, à la lecture de ces données, la menace qui pourrait peser sur le secteur aérien.
Asie dépendance
Chahutés hier, ses homologues du luxe et du tourisme pourraient aussi connaître d’importantes turbulences ces prochaines semaines, sachant que l’Asie pèse par exemple à elle seule 29% des revenus globaux de LVMH (hors Japon) et que la contribution de la région Asie/Pacifique au chiffre d’affaires du grand rival Kering (dont le titre, très proche de ses plus hauts historiques, est également très cher aux cours actuels, ce qui n’arrange rien) s’élève actuellement à 32%. Les deux géants, tout comme Hermès, qui génère un tiers de ses ventes sur le continent asiatique, ne peuvent donc se permettre une épidémie XXL, d’autant que Hong Kong, une autre « manne » importante, reste en proie à de vives tensions et vient de voir sa note abaissée par Moody’s, Fitch ayant donné le ton il y a quatre mois.
Alors que les festivités du Nouvel An Chinois se préparent, avec potentiellement des centaines de millions de personnes qui vont voyager en Chine et à l’étranger, les inquiétudes vont crescendo.
La situation actuelle de l’économie chinoise, dont le PIB n’a crû que de 6,1% l’an passé, un plus bas de près de trente ans, ne devrait pas progresser davantage en 2020, au contraire, et qui repose de plus en plus sur la demande intérieure, ne fait que les exacerber…
1 commentaire
L’Amérique depuis le milieu des années cinquante avait mené des guerres biologiques contre TOUT ses challengers ,
C’est un constant dans dans sa stratégie d’affaiblissement de ses adversaires.
Contaminait les cheptels, introduit des maladies,des parasites des plantes, détruit la flore, introduit des mouches des
moustiques contaminées, partout, a Cuba, au pays de l’est, au Vietnam, chez des autochtones sud américains, aux îles
de Pacifiques.
Beaucoup d’idées géniales du moment.
Comme » l’gent orange » : https://www.youtube.com/watch?v=gHIEcUP1VBI