Theresa May a signé mardi soir le décret qui déclenche l’article 50 du traité de Lisbonne et donne le coup d’envoi au Brexit.
Ca y est, nous y sommes donc : les négociations qui vont suivre aboutiront au divorce définitif du Royaume-Uni de l’Union européenne (un détricotage de milliers d’accords juridiques et commerciaux bilatéraux). Le 29 mars, c’est un donc une vraie date qui comptera dans l’histoire du Royaume-Uni.
Les gros titres étaient prêts : « Londres accuse le coup », « la City est consternée », « la communauté financière se prépare à supporter une ardoise de dizaines de milliards de dollars », « l’avenir se dessine en gris foncé pour les traders et les assureurs implantés sur les bords de la Tamise »…
On peut également s’interroger sur le sort des 300 000 Français expatriés outre Manche : se verront-ils imposer un visa de travail ? Y aura-t-il des quotas d’émigration ? Toucheront-ils une retraite en livre ? etc.
Alors, n’allez pas vous étonner si la Bourse de Londres…
Attendez un instant… je crois que mon écran est figé… Je suis pourtant bien sur la page FTSE 100 (le Footsie) et l’indice affiche 7 350 Pts. Je rafraîchis… et il ne se passe toujours quasiment rien ! Non pas de doute, le FTSE 100 ne bouge pas !
Il reste quasiment à son plus-haut historique !
Mais bon sang… où est passé la volatilité à perdre la raison qu’on nous avait promis en cas de Brexit ?
Ahah ! Remarquez, nous vous avions bien prévenu d’un semblable enfumage ! Nos collègues disaient même, il y a quelques semaines, « la City a besoin du Brexit pour survivre ».