Lundi, Columbus Day oblige, les marchés se sont montrés, dans l’ensemble, d’une placidité inébranlable. D’ailleurs, sur le front macroéconomique, aucune nouvelle majeure n’est venue troubler la monotonie ambiante. Les indicateurs de volatilité (VIX et VXN) se sont même détendus. C’est vous dire !
Rien de bien intéressant me direz-vous. Et pourtant un fait particulier a néanmoins retenu l’attention de notre spécialiste des CFD, Mathieu Lebrun :
« En cette journée calme aux Etats-Unis pour cause de Colombus Day, une chose me frappe alors que nous attendons de nombreuses publications de résultats cette semaine — notamment Intel dès demain soir : la chute constatée aujourd’hui sur les indices de volatilité implicite. En effet, comme vous pouvez le constater avec le screen short de ma plateforme, le VIX et le VXN chutent tous les deux de plus de 7% aujourd’hui.
Ce qui est très inquiétant, à mon avis, c’est qu’en général une telle détente se traduit historiquement par une hausse de près de 2% sur le Dow Jones ou sur le S&P 500 — les indices de volatilité implicite évoluant en sens inverse des indices actions. Or, en ce lundi, les deux indices actions US sont… à l’équilibre… Par expérience, ces phases de décorrélations excessives sont souvent un signe avant-coureur d’un prochain retournement. »
Et quand Mathieu évoque ici « un prochain retournement« , il veut parler bien évidement parler d’un retournement à la baisse à court terme. De même, sur le long terme, Bill Bonner s’attend lui aussi à une correction. « Une Grande correction. » Comme il l’expliquait lundi dans La Chronique Agora :
« L’économie est plus faible et plus vulnérable que le pensent les gens. Elle ne va pas rebondir. Les PER boursiers sont donc trop élevés. Ils devraient baisser. Le nouvel argent de la Fed sera d’abord insuffisant pour renverser la situation.
A mesure que les actions baissent, les prix des titres du Trésor US devraient grimper. Oui, acheter des obligations — c’est-à-dire prêter au plus grand débiteur de la planète, qui imprime de l’argent pour acheter ses propres reconnaissances de dette — semble une chose parfaitement insensée à faire avec votre argent. Mais nous pensons que la situation va encore s’aggraver. »
Que faire alors ?
Là je vous vois venir. Vous devez certainement penser que je vais encore vous parler de l’or. Oui, effectivement, c’est une partie de la solution. Mais à force de nous lire vous avez forcément pleinement intégrer notre mantra. Quel genre d’or acheter ? Pour en connaître la réponse je vous invite à lire l’article de Bill sur le sujet.
En ce qui me concerne aujourd’hui je vais plutôt vous conseiller de vous intéresser aux actions. Oui, oui vous avez bien lu. Cette idée n’est pas aussi fumante que vous pouvez le penser, elle est juste contrarienne et elle est de Jean-Claude Périvier. Notre rédacteur en chef de Défis & Profits par du constat suivant:
« Seules les actions des entreprises dont les marchés sont dans les pays émergents sont recherchées à la Bourse de Paris. »
En d’autres termes, les opérateurs et, particulièrement les banques et les assurances, se détournent de plus en plus des marchés actions.
« Ainsi, les assurances se seraient délestées de 400 milliards d’euros en actions, selon le PDG d’AXA. Les banques seraient en voie de faire de même afin de satisfaire les nouvelles normes de sécurité financière, dites ‘Bâle III’ : vendre des actions au nom de cette sécurité financière et se rabattre… sur les obligations d’Etat.
Les pauvres ! Avec des taux d’intérêt aussi bas, voilà qui ne rapporte plus grand-chose par an. La sécurité espérée ? Vous savez maintenant qu’elle est devenue largement illusoire ! Alors, pourquoi ce grand troupeau de moutons affolé se dirige-t-il comme un seul homme dans la même direction ? Première réponse : parce que justement, ce sont des moutons. Deuxième réponse : pour être tondus. Et croyez-moi, ils le seront !«
Conclusion, ne suivez pas le troupeau, soyez contrarien !
« En plus de l’or de précaution, réservez une partie significative de vos investissements pour les actions, mais attention, pas n’importe lesquelles ! L’investissement en actions ne se conçoit que sur du moyen/long terme — même s’il faut pouvoir rester réactif.
Défis & Profits en a fait son credo, se focalisant uniquement sur les grandes tendances — celles de notre monde multi polaire, d’une croissance démographique ininterrompue, et du développement durable — qui vous mettent à l’abri des événements qui secouent les marchés. Tenez, le CREDIT SUISSE, institution helvétique sérieuse s’il en est, est bien de cet avis : il vient de lancer un nouveau fonds baptisé « Megatrends », oui : les grandes tendances, exactement comme Défis & Profits !«